Les salariés du groupe Kimmel, en grève pour leur prime de Noël à Sarreguemines et Thal-Drulingen
De Thal-Drulingen à Sarreguemines, 3 entités du groupe de transport Kimmel ont fait grève ce lundi 2 décembre. Des caristes et des chauffeurs de Kimmel Logistik, SLK Logistic et Stockedis Plus se sont mobilisés devant leurs entreprises pour exprimer leur colère un an après leur dernière mobilisation. Ils demandent, cette fois encore, la prime de Noël qu’on leur a promis.
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Devant l’entrepôt où est écrit en grand « Kimmel Logistik », une dizaine de salariés se mobilisent aux couleurs orange de la CFDT. Malgré la bonne humeur de ce lundi matin, le ras-le-bol est bien présent.
Il nous avait dit que c’était ok pour la prime cette année et deux mois avant cette grève justement, il est revenu sur sa parole en disant comme quoi il y avait une baisse d’activité.
Si Anthony Argency, le délégué syndical, et ses collègues peuvent comprendre la baisse d’activité, ils n’acceptent pas l’absence de prime à quelques jours de Noël. Ils demandent aussi des vêtements chauds.
Dans notre dépôt il fait froid et on a demandé des vestes chauffantes pour améliorer la qualité du travail, pour pas qu’on soit dans le froid toute l’année. Alors, il nous avait dit d’accord pour la veste chauffante « regardez les catalogues » et au final ils nous ont sorti la même excuse « baisse d’activité ».
C’est pour tout ça que les salariés ont décidé de faire grève, tout comme leurs collègues chauffeurs et caristes de SLK et Stockedis Plus à Sarreguemines. Ici, c’est le bleu de la CFTC mais la colère est la même.
On part la semaine, on fait déjà un boulot assez fatiguant et voilà la récompenses, on n’est jamais remercié. – David, chauffeur routier
Ömür Aydingul, délégué syndical chez SLK Logistic n’entend pas les excuses de baisse de l’activité avancées par la direction.
On a l’effectif qui fait que s’accroitre, on s’agrandit. On était 65 l’année dernière, on est 80 actuellement et le patron nous dit que ça va pas. On a tous les éléments en main qui prouvent que ça va mieux. Le problème aussi dans notre mouvement de grève c’est que le patron, depuis qu’il sait qu’on va faire grève, il appelle nos collègues en leur faisant des représailles.
David, chauffeur routier, fait grève malgré les menaces.
Si je fais grève, j’ai plus le camion à la maison.
Les salariés de Sarreguemines et Thal-Drulingen espèrent qu’un dialogue se mette en place. Dans le cas contraire, ils sont prêts à poursuivre la mobilisation. Ils sont soutenus dans leur mouvement par Joël Gilles, secrétaire général adjoint de la CFDT Transport de Moselle.
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Si vous ne respectez pas les institutions, que sont le CSE et les délégués syndicaux, nous on sera capable aujourd’hui de mobiliser et, s’il faut, on mobilisera plus de personnes et, s’il faut, on ira jusqu’au blocage. C’est malheureux, juste pour l’ouverture d’un dialogue.
Ce lundi, l’activité a été ralentie chez Kimmel Logistik. A Sarreguemines, environ 50% des chauffeurs de SLK ont suivi le mouvement selon le syndicat. Concernant les intimidations dénoncées par les salariés, ils se sont dits prêts à déposer plainte et prévenir l’inspection du travail. Contactée, la direction n’a pas souhaité s’exprimer.