Des volontaires recherchés dans le Bas-Rhin pour prévenir les épidémies de grippe, Covid et bronchiolite
Le Bas-Rhin est l’un des deux départements pilotes sélectionnés (avec les Alpes-Maritimes) pour le projet national Grippenet/Covidnet. Des volontaires sont recherchés dans le Bas-Rhin pour mieux surveiller et prévenir des épidémies comme la grippe ou le Covid.
Son N°1 - Des volontaires recherchés dans le Bas-Rhin pour prévenir les épidémies de grippe, Covid et bronchiolite
Thierry Blanchon - Médecin et co-responsable du projet Grippenet/covidnet
Pourquoi mettre en place ce dispositif qui est porté par le réseau Sentinelles et Santé Publique France ?
L’intérêt de ce dispositif est d’arriver à surveiller la grippe et les infections respiratoires comme le Covid ou encore les bronchiolites chez les nourrissons le plus tôt possible. Ce qui a été bien observé c’est que c’est la population générale qui peut transmettre les signaux les plus précoces possibles. On voit bien que si on attend que les gens viennent à l’hôpital, on va voir les épidémies arriver assez tardivement. Si on attend en médecine générale, on les verra un peu plus tôt mais, là encore, c’est pas le plus tôt possible alors que si c’est la population elle-même qui nous prévient des signes respiratoires qu’ils ont, semaine après semaine, alors on va pouvoir notifier et savoir que l’épidémie de grippe ou de Covid ou encore une fois de bronchiolite arrive sur le territoire français et plus précisément sur le département où le Grippenet sera déployé.
Pourquoi le Bas-Rhin ? Que va-t-il s'y passer ?
Le Bas-Rhin et les Alpes-Maritimes ont été choisis. Il y a vraiment un projet de surveillance en population générale et en plus on va essayer de comparer ce qu’on voit en population générale grâce aux personnes de la population générale qui voudront bien participer à cette surveillance en population générale. On va la comparer avec ce qu’on voit dans d’autres types de signaux, par exemple, en médecine générale au niveau des hôpitaux, mais aussi par exemple au niveau des eaux usées puisqu’on sait bien que dans les eaux usées maintenant grâce au Covid, on a vu qu’on arrivait à capter la circulation des virus alors dans ces deux territoires, on va essayer de densifier véritablement, de façon très précise, la collecte des données, aussi bien aux populations générales que dans les autres ressources, pour essayer de comparer comment ces signaux évoluent les uns en fonction des autres et comment on pourrait tenir compte de l’ensemble des signaux pour arriver à mieux suivre les épidémies dans les années à venir.
Vous recherchez donc 1000 volontaires. Quels profils recherchez-vous ? Que doivent-ils faire ?
On s’est mis un objectif assez ambitieux on se disant que dans ces deux territoires donc notamment dans le Bas-Rhin, on cherche 1000 personnes qui voudraient bien participer à cette expérience, cette surveillance en population générale des infections respiratoires. Et donc ces personnes-là, l’idée c’est qu’elles soient le plus représentatif possible de la population générale donc tout le monde est le bienvenu. Ça c’est vraiment le message. Il faut être majeur pour pouvoir participer, mais quand on est inscrit on peut déclarer, pour ses enfants les signes respiratoires. Ce qu’il va falloir faire c’est : remplir un petit formulaire qu’on appelle d’inclusion c’est-à-dire qu’on va demander quelques caractéristiques des gens. On ne demande ne le nom ni le prénom. C’est totalement anonyme. Mais on va demander l’âge, le sexe et ce que font les gens. Après, on va leur demander chaque semaine de remplir un petit questionnaire de symptômes c’est-à-dire de nous dire une fois par semaine s’ils sont malades ou pas. S’ils ne sont pas malades, c’est tout aussi important qu’ils viennent nous le dire, ça prend quelques secondes. Et puis s’ils sont malades on va leur demander de nous décrire les symptômes qu’ils présentent. Est-ce qu’ils toussent ? Est-ce qu’ils ont le nez qui coule ? Et puis depuis combien de temps durent ces symptômes. Ça se fait directement sur internet.
Qu’allez-vous faire de ces données ?
Ces informations, elles sont déjà traitées, c’est-à-dire chaque semaine, on regarde on essaye d’estimer le nombre, la proportion de personnes malades, on va regarder dans le Bas-Rhin la proportion de personnes malades, et puis on va leur demander bien sûr aussi s’ils ont fait un test. Donc on va essayer d’estimer le nombre de personnes porteuses d’une infection respiratoire ou le nombre de personnes qui ont la grippe ou le Covid sur le territoire et on va faire un retour aux autorités de santé puisque Santé Publique France est partenaire du projet. Là en ce moment, vous voyez, il y a une épidémie de grippe assez forte dans le Bas-Rhin mais aussi dans le reste de la France et donc de pouvoir, dès maintenant, arriver là dans les semaines qui viennent à transmettre l’information aux populations générales c’est particulièrement intéressant et puis après on va transmettre ces données à une équipe de recherche pour essayer de comparer ces signaux avec les autres sources de données.
Inscription gratuite et anonyme en ligne sur https://www.grippenet.fr/fr/