Une toupie en édition limitée et des événements pour marquer les 80 ans de la Libération du pays de Bitche

La Communauté de communes du Pays de Bitche a travaillé sur toute une série d’événements pendant ce mois de mars à l’occasion du 80ème anniversaire de la Libération du Pays de Bitche. Une journée spéciale est d’ailleurs prévue ce dimanche 16 mars. On en parlait dans le Grand Réveil ce matin avec le président de la communauté de communes du pays de Bitche.
Son N°1 - Une toupie en édition limitée et des événements pour marquer les 80 ans de la Libération du pays de Bitche
David Suck, président de la communauté de communes du pays de Bitche
Vous avez vu les choses en grand pour cet événement historique. Qu’est-ce qui vous a poussé à organiser beaucoup de temps forts et de cérémonies ?
La situation actuelle de la société qui se cherche et puis l’Histoire qui bégaye donc il était important depuis un certain nombre d’années pour le Département d’organiser de manière régulière des moments qui rappellent l’Histoire de la Moselle. En 2021, la Moselle déracinée, en 2022, la Moselle annexée, en 2023, la Moselle martyrisée, et puis cette année la Moselle libérée. Je crois qu’on a besoin aujourd’hui de raconter l’Histoire de la Moselle, ce qui s’est déroulé sur nos terres il y a 80 ans, hier. Le devoir de mémoire et le devoir d’expliquer aux jeunes générations qui sont les héritiers de ce travail, de cet engagement depuis un certain nombre d’années et depuis l’après-guerre qui sont les héritiers de ce qu’on devra construire ensemble au niveau de l’Europe. Et donc en Moselle, terre de Robert Schuman, en Moselle, où 400 000 Mosellans ont été jetés sur les routes de France, il était important pour le Département de fêter cette libération. Et donc, le pays de Bitche, qui est le dernier territoire à avoir été libéré est ce territoire où les choses se passeront à la dimension de l’Histoire. Et donc naturellement la communauté de communes était tout indiquée pour être ce partenaire auprès du Département pour organiser les choses. On a, au niveau de l’intercommunalité, un fonds spécial, une aide particulière à l’égard des communes qui voulaient organiser elles aussi sur leurs communes ces moments importants et donc c’est une dizaine de communes qui ont répondu à cet appel à projet et qui ont organisé des focus particuliers sur la libération. Il y a eu en décembre Enchenberg, Montbronn, Goetzenbruck, Soucht… la liste est longue mais je crois aujourd’hui que c’est une marche collective qui est engagée pour permettre à nos jeunes, aux moins jeunes de se souvenir.
Quels sont les moments marquants à ne pas louper ? Notamment pour cette journée de dimanche ?
Le rendez-vous est donné à 9h dimanche au Simserhof puisque nous allons y dévoiler la plaque hommage au lieutenant-colonel Bonlarron qui était le commandant du fort et puis on va présenter deux expositions qui seront visibles au Simserhof. Ensuite, destination Bitche avec une cérémonie militaire au monument de la 100ème division d’infanterie américaine à proximité de la piscine, un défilé mémoriel à 12h avec les véhicules d’époque dans la rue Teyssier avec cette photo qui a fait le tour du monde de ce drapeau américain planté. 15h un concert de chambre de la grande Région et puis à 16h30 projection du film financé essentiellement par le Département, l’intercommunalité et la ville de Bitche qui, en 50 minutes, va nous raconter la Libération au travers de l’engagement des frères Metzinger qui sont à l’origine de ce film documentaire.
Le verre et le cristal font partie de l’identité du pays de Bitche. Des toupies ont été réalisées par le CIAV (Centre international d’art verrier) de Meisenthal pour cet événement. Vous pouvez nous en dire plus ?
On a décidé dans nos ateliers de créer une toupie et donc le CIAV a été mis à contribution. C’est une toupie qui a été créée en 1999 par l’artiste Fabrice Domercq et tout naturellement c’était le bleuet que vous connaissez puisqu’il est cet emblème de la mémoire et de la solidarité envers les anciens combattants, les victimes de guerre. Et donc c’est quelque chose qu’on a l’habitude de voir le 11 novembre et le 8 mai. Et pour nous, incarner cette toupie avec un bleuet était tout indiqué et cela, au travers de ce qu’elle incarne et le savoir-faire des hommes. La toupie avec l’esprit du verre et du cristal qui est une symbolique forte du pays de Bitche et qui a été choisie. Ce sont 80 bleuets qui vont être créés. C’est une série limitée.
Si l’on parle de guerre et de paix, on parle aussi des militaires. Bitcherland est attaché également au 16e bataillon de chasseurs à pied de Bitche. Vous avez signé il y a un an la convention ''armée-collectivité''. Des choses se sont mises en place depuis ?
On a démarré la mise en œuvre avec la micro-crèche et puis deux autres doivent suivre. Le premier problème c’est lorsqu’ils accueillent des familles, ce sont des centaines de familles qui sont accueillies, plutôt jeunes. Naturellement, avec un certain nombre de difficultés sur le plan du loisir, du tourisme et donc on s’est engagé à faciliter les accès, la communication, à rendre visible tout ce qui existe : Meisenthal, Simserhof, moulin d’Eschviller, les sentiers d’excellence, les pistes cyclables. C’est apporter un écosystème favorable à la venue des familles et leur capacité à consommer ensuite en dehors de l’activité professionnelle qu’est l’engagement militaire, et puis, cela s’accompagne avec une politique familiale favorable. Ils ont besoin de plus de places de crèches, d’horaires élargis de ce qu’on a l’habitude de faire et donc l’intercommunalité s’est engagée à faire des micro-crèches qui sont implantées sur le territoire, ce qui permet d’être au plus près des familles de militaires, mais pas que, avec des horaires atypiques ce qui permet aux militaires mais pas que, puisque c’est ouvert naturellement aux habitants du territoire ce qui leur permet d’avoir des horaires 7h – 19h30, ce qui n’existait pas avant. Et donc c’est un travail au quotidien et je crois que le rôle de cette convention c’est de permettre aussi à la population qui est très attachée au Bitcherland, de mesurer que celles et ceux qui arrivent ont aussi quelques reflexes qu’on peut retrouver ailleurs au travers de cette politique familiale, de la pratique de sport, et donc ça permet d’ouvrir un peu le pays de Bitche à des façons d’aborder le service publique, d’aborder la communication et la visibilité avec des regards un peu différent et ce travail croisé entre les militaires et le pays de Bitche produit naturellement des résultats.
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