Hambach : Ineos Automotive investit dans l'avenir avec une chaufferie biomasse à 15 millions d'euros

A Hambach, l’entreprise Ineos Automotive vient d’inaugurer sa chaufferie biomasse. Si le véhicule Grenadier produit ici est loin d’être un véhicule vert, l’usine, elle, est neutre en carbone et en fait toujours plus pour l’environnement. 15 millions ont été investis pour créer ce nouvel outil de chauffage.
Son N°1 - Ineos Automotive investit dans l'avenir avec une chaufferie biomasse à 15 millions d'euros
Ça a été le premier site automobile en Europe à être neutre en CO2 déjà il y a plus de 15 ans. C’est une étape de plus, mais c’est pas un projet isolé.
En plus d’avoir sa propre station d’épuration biologique et d’utiliser de l’électricité issue en majorité d’énergie hydraulique, le site a aujourd’hui sa propre chaufferie biomasse.
Ici, nous sommes dans la partie silo de notre chaufferie, à ma droite, il y a le silo passif, qui nous permet une autonomie de 5 jours à régime maximal, c’est-à-dire, en hiver, on est autonome sans livraison de camion pendant 5 jours.
Cyril Gross, chef de projet de cette nouveauté nous fait visiter. Ici, le bois vient de forêts françaises et allemandes prélevé à 100 km à la ronde. Il permet de couvrir 80% des besoins de site, les 20% restants proviennent du biogaz.
80% de la production d’eau chaude ici sert au chauffage des bâtiments et 20% pour le process, au niveau du paint shop (atelier peinture) pour les étuves, les bains de cataphorèse, etc.
10 km de réseau permettent de desservir la trentaine de bâtiments avec cette chaleur verte. Le tout grâce à un investissement de 15 millions d’euros (5 millions ont été subventionnés par l’Etat) selon Philippe Steyer, président d’Ineos Automotive.
On a eu une grosse extension du site entre 2018 et aujourd’hui donc on a quand même rajouté 80 000m² de surface bâtie donc il nous fallait de la capacité supplémentaire de chauffe et ensuite, dans les choix, on voulait être beaucoup moins dépendant au gaz.
Notamment après la guerre en Ukraine et la hausse des prix de l’énergie. La chaufferie ne rejette qu’une fumée froide dont les cendres fines ont été filtrées.
La direction, optimiste quant à l’avenir du véhicule
Ces dernières semaines ont été marquées par un mouvement de grève de la part de la CGT qui s’inquiète pour les 1200 emplois du site. Mais, ce gros investissement prouve bien, selon le président, qu’Ineos croit en l’avenir et en son véhicule, le Grenadier.
Aujourd’hui, on a plus de commandes que ce qu’on sait produire, donc pour l’instant, il n’y a pas d’inquiétude à avoir.
Au mois de janvier, la production a pu reprendre chez Ineos Automotive. Le problème d’approvisionnement en sièges a été résolu. Depuis, selon Philippe Steyer, on est toujours dans « une montée en cadence qui s’inscrit dans le premier semestre de 2025 ». A partir du mois de mai, un demi-poste sera ajouté puis un autre au mois de juillet.
70% des commandes vers le marché américain
L’avenir semble assuré pour le 4x4 Grenadier qui commence à trouver son public sur les 5 continents selon Lynn Calder, CEO d’Ineos Automotive présente ce jeudi à Hambach. Le marché de la Chine vient de s’ouvrir au véhicule et l’entreprise souhaite le développer en 2025.
A l’heure actuelle, 80% des ventes de voitures se font en dehors de l’Union Européenne. 70% des véhicules vont même directement sur le marché américain, particulièrement porteur. L’inquiétude qui se pose aujourd’hui repose sur Donald Trump et les tarifs douaniers qu’il souhaite imposer aux produits non fabriqués sur le sol américain.