Non-remplacement des professeurs absents : la colère de Céleste Lett
Même si on est en période de vacances scolaires, la question des remplacements de professeurs absents n’est pas mise de côté !
Au contraire ! Le Député-Maire de Sarreguemines, Céleste Lett a posé une question d’actualité hier après-midi dans l’hémicycle, sur la situation en France et plus particulièrement en Moselle du non-remplacement systématique et rapide des professeurs absents.
Voici l'intégralité de son intervention.
Son N°1 - Non-remplacement des professeurs absents : la colère de Céleste Lett
"Monsieur le Président, ma question s’adresse à Monsieur le Premier Ministre en l’absence de la Ministre de l’Education nationale. Peut-être est-ce là ma chance d’avoir enfin une bonne réponse ! J’y associe notre collègue, Frédéric REISS, et les nombreux parents en attente de remplaçants pour leurs enfants et qui restent sur leur faim suite à la réponse « en trompe-l’œil » de la semaine dernière.
Dans ma circonscription, en ce moment même, des parents désemparés prennent le relai de l’Institution, sur leurs propres deniers, en engageant des professeurs à domicile. Au sein des établissements le climat n’est pas meilleur, au point même de devoir recourir à des sites internet marchands pour recruter en catastrophe des hommes et des femmes mal préparés à enseigner !
Quel paradoxe ! Où sont donc passés les 60 000 postes promis en 2012 et les 5000 autres dédiés au remplacement ? Certainement pas sur le terrain ! La situation réelle m’obligerait-elle à servir de renfort ponctuel pour l’allemand ou le latin que j’ai eu l’occasion d’enseigner naguère et que vous piétinez avec votre funeste réforme du collège ?
Vous fustigez sans cesse l’action de la précédente majorité. Mais votre bilan n’est pas bon ! Pourquoi, mardi dernier, dans un ultime plan de lutte, nous a-t-on fait part de « mesurettes » censées enrayer ce phénomène ?
Vous souhaitez ainsi faire appel dans le secondaire en cas d’absence de moins de 15 jours à la bonne volonté des enseignants pour faire cours à la place de leur collègue absent, moyennant des heures supplémentaires. Cette possibilité, je vous le rappelle existe depuis 2005, mais elle a vite été abandonnée en réalité par manque de volontaires.
Voilà qu’aujourd’hui, vous voulez faire croire à nos concitoyens que les solutions se trouvent dans votre inventaire à la Prévert qui ne permettra en rien de s’attaquer concrètement aux causes des absences ponctuelles ou répétées.
Monsieur le Premier Ministre, on ne fait pas du neuf avec du vieux.
Les associations de parents d'élèves, excédées, réclament, ab imo pectore (du fond du cœur), une véritable réforme du dispositif de remplacement des professeurs absents. Quand proposerez-vous une solution sérieuse et efficace pour régler ce problème ?"