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Épisode du mardi 19 septembre 2023 à 11:15
Julien Krier, directeur et technicien du son du studio d'enregistrement Black Up Records à L'Hôpital.
En quelques mots, tu peux nous décrire ton métier ?
Je fais autant studio d'enregistrement, que de la sonorisation de concert live, on a développé aussi en période covid, la vidéo.
Depuis combien de temps, tu exerces ce métier ?
Ce métier, je l'ai débuté entre 2000 et 2005. Le studio est ouvert depuis août 2009.
Tu as toujours voulu faire ce métier ?
C'est grâce à la famille aussi. J'ai un oncle qui a un magasin de musique, un autre oncle qui avait un studio en Allemagne. À côté de ça, j'ai mes parents qui m'ont mis très tôt dans la musique. Ma mère m'a inscrit à des cours de musique quand j'avais 6 ans, et j'allais à des concerts avec mon père. Je me suis toujours intéressé au côté technique, et analyser la musique.
Tu as un style particulier ?
Pas spécialement. On trouve pleins de bonnes choses dans chaque style. Et quand on a un studio d'enregistrement, il faut pouvoir être ouvert un peu à tous les styles. Personnellement, j'ai un groupe de reggae, mais je ne bloque pas là-dessus. J'ai appris la guitare avec le blues, j'ai eu une période métal... je suis passé par plusieurs styles musicaux.
Est-ce que tous les styles s'enregistrent de la même façon ?
Ah non pas du tout. Et c'est là que c'est très intéressant. Chaque style de musique a sa couleur, a son style. Il y a beaucoup de choses qui rentrent en ligne de compte. On va varier nos techniques par rapport au style.
Et comment se passe un enregistrement pour un groupe, c'est tout le groupe en même temps ?
Je laisse toujours le choix aux musiciens. Parfois, un groupe préfère jouer ensemble et d'apporter un feeling sur le moment. Certains veulent une finition très propre en faisant piste par piste, au métronome. Et surtout dans ce cas avec la possibilité de refaire sa prise si elle n'est pas bonne.
Quels sont pour toi les avantages et les inconvénients de ce métier ?
Ce qui est sympa, c'est de faire de belles rencontres, de belles relations dans le monde de la musique. Je bosse parfois aussi en Allemagne ou au Luxembourg. Ce qui est cool aussi, c'est que si j'ai de l'inspiration en pleine nuit, je peux enregistrer en pleine nuit, sans prendre rendez-vous.
Il y a aussi beaucoup d'inconvénients, il faut vraiment être passionné pour faire ce métier. Par exemple, quand je fais la sonorisation d'un concert, souvent les gens ne considèrent pas ça comme un métier. Les personnes nous voient uniquement tourner des boutons sur une table de mixage, mais pas les 8 heures de montage avant et les 8 h de démontage après. Le stress avec les imprévus, charger un camion de 20 m³...
Le site du studio Black up records : https://www.black-up-studio.fr/
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