L'invité du Grand Réveil : Quentin Bigot

Le Grand Réveil

L'invité du Grand Réveil : Quentin Bigot

Chargement

Épisode du jeudi 10 octobre 2019 à 09:05

Quentin Bigot, lanceur de marteau mosellan, médaillé d’argent aux championnats du monde d’athlétisme de Doha.

La semaine dernière, Quentin Bigot a décroché la médaille d'argent aux championnats du monde d'athlétisme de Doha. Le lanceur de marteau mosellan a atteint 78,19 m à son quatrième essai, s'offrant la deuxième place sur le podium pour un centimètre, devant le Hongrois Bence Halasz (78,18m), troisième. Le titre est revenu au Polonais Pawel Fajdek (80,51m), désormais quadruple champion du monde.

Le lanceur de 26 ans signe la plus grande performance de sa carrière, lui qui est revenu au plus haut niveau après une suspension de deux ans pour dopage, entre 2014 et 2016. Athlète talentueux chez les jeunes (champion d'Europe juniors en 2011, médaillé de bronze à l'Euro espoirs 2013), Quentin Bigot avait été contrôlé positif à deux substances interdites (metandienone et stanozolol) en juin 2014.

Quentin, est-ce que tu peux nous raconter ce moment où tu apprends que tu seras sur le podium à Doha ?

Ma réaction c’est que quand j’ai su que j’étais deuxième tout s’est effondré. Physiquement et psychologiquement je n'avais plus les moyens de faire encore un lancer. C’est une chose qu’on va travailler puisque je finis deuxième, donc il y a encore le premier devant et il reste encore des échéances à l’avenir comme les JO. Personne ne part gagnant sinon on donne la médaille avant les jeux olympiques.

Justement les Jeux Olympiques à Tokyo c’est l’année prochaine. Tu vises le podium ? Comment tu vas te préparer ?

Je ne vais pas changer grand-chose à ma préparation, je pense que je suis dans un bon cadre, un bon équilibre entre mon coach à Metz, les stages et mon entreprise. Je ne me considère absolument pas sur le podium, le niveau est tellement serré que je peux terminer 5ème avec une bonne performance.

La médaille récompense plusieurs années de travail, surtout depuis ma reprise en 2018, mais elle ne me donne pas de crédits pour les jeux. La seule chose dont je suis sûr c’est que je suis capable de monter sur un podium, devant des autres et me battre.

Tu as été suspendu deux ans pour dopage entre 2014 et 2016, tu avais été contrôlé positif à deux substances interdites en juin 2014, est-ce que cette médaille permet d’effacer cette période de ta vie ?

Non, ça fait partie de mon histoire, ça ne peut pas s'effacer. Ca n’est pas non plus une revanche de mes années de suspension, ça fait partie de ma vie. Et ça fait maintenant 4 ans que j’ai repris. J’avais 20 ans, j’en ai maintenant 27, ce n’est plus la même vie.

À côté du sport, tu es conducteur de train de marchandises pour VFLI. Comment tu gères avec eux ton emploi du temps ?

Forcément je ne travaille pas 35h/semaine, je suis à mi-temps. Ça me permet d’avoir un emploi du temps aménagé. Souvent, les trains de marchandises se roulent de nuit, mais pas moi, je roule des trains de soirée. J’ai un petit régime préférentiel, mais ils font vraiment tout pour que je sois dans les meilleures conditions le jour des championnats du monde, et même au-delà de ça, ils me suivent vraiment. Ils organisent des choses autour de moi, et je suis super content d’être dans cette entreprise aujourd’hui.

 

 

 


Un site fièrement propulsé par