Dr Firtion, chirurgien : ''au bloc, on est dans une bulle, rien ne doit nous perturber''
Notre saga est consacrée cette semaine aux personnes qui font leur job de rêve ! Soigneur animalier, bassiste, chirurgien, coiffeuse ou même prêtre, ils vivent tous de ce qu’ils ont toujours rêvé de faire.
Son N°1 - Dr Firtion, chirurgien : ''au bloc, on est dans une bulle, rien ne doit nous perturber''
Scalpel, bistouri, suture, ou encore anesthésie, le langage chirurgical n’a plus aucun secret pour Olivier Firtion, chirurgien digestif à l’hôpital Robert Pax de Sarreguemines. Pourtant, plus jeune, le Dr Firtion était loin de s’imaginer chirurgien, "j'étais même plutôt réticent à l'idée de faire de la chirurgie parce que j'étais assez sensible à la vue du sang". Il se destinait donc plutôt à la médecine. Mais il a eu un déclic pendant un de ses stages : "quand j'ai eu l'occasion de passer dans un bloc opératoire pour voir des opérations chirurgicales, j'ai regardé les interventions avec un côté technique, et le problème de la présence de sang ne m'a absolument plus gêné. A partir de ce moment-là, j'ai voulu faire cette spécialité parce que je trouvais que le côté technique était passionnant".
Olivier Firtion exerce ce métier depuis maintenant une trentaine d’années. Un métier dans lequel il faut être concentré. Lors d’une opération, on est dans sa bulle. "J'exagère un peu mais il peut y avoir une bombe atomique qui explose à 10 mètres de moi, je ne l'entendrais pas. Par contre le moindre bruit suspect pendant une opération comme une alarme qui se déclenche au bloc, ça je l'entendrais. Je suis totalement à 100% dans ce que je fais, même pour une intervention classique".
60 heures d'affilée
Quand on parle de chirurgie on pense toujours au bloc opératoire, pourtant "ce n’est que 30% du métier de chirurgien. Le reste c'est du temps de consultation et puis énormément et de plus en plus de travail administratif parce que tout doit être tracé et ça c'est extrêmement lourd".
Quand on est chirurgien, mieux vaut ne pas compter ses heures. Alors qu'il était interne, le Dr Firtion se souvient d'avoir travaillé 60 heures d'affilée, presque sans dormir, à l'occasion d'une garde de weekend très chargée, suivi d'un lundi de travail normal. Depuis, la législation a évolué pour éviter d'en arriver là, mais les plages horaires restent malgré tout souvent importantes. Pourtant, Olivier Firtion ne changerait de métier pour rien au monde.