Sarreguemines : après la crise, la pédiatrie redémarre à Pax
En pleine crise du coronavirus, le service de pédiatrie de l’hôpital Robert Pax à Sarreguemines a été réquisitionné pour devenir un service de soins intensifs. Depuis le lundi 25 mai, le service a repris sa fonction première, accueillir les « petits patients ».
« On a été très solidaire »
Ce mercredi 27 mai, la députée de Sarreguemines Nicole Trisse est venue en visite à l’hôpital pour constater, à l’occasion du Ségur de la santé, l’impact qu’a eu le coronavirus sur les équipes de l’hôpital Robert Pax. Sa visite a débuté par le service de pédiatrie qui, pendant six semaines, est devenu un service de soins intensifs.
Les médecins et les infirmières ont eu très peu de temps pour se former, mais malgré ça, tous ont répondu présent comme nous l’explique la cadre de pédiatrie Cynthia Reeb.
Son N°1 - Sarreguemines : après la crise, la pédiatrie redémarre à Pax
Les choses à garder en mémoire je pense c’est surtout l’adaptibilité de tout le personnel soignant. Médical, paramédical et même en dehors du médical.
Durant la crise, l’équipe de puériculture a été acompagnée par un cadre formateur de l’IFSI qui faisait autre fois de la réanimation. Une formation en accéléré puisqu’il faut normalement 6 mois pour former une infirmière en réanimation. Catherine Dehlinger, infirmière puéricultrice :
Son N°2 - Sarreguemines : après la crise, la pédiatrie redémarre à Pax
On était vraiment aux limites de nos compétences. On n’était plus du tout dans le confort habituel de ce qu’on sait faire. On s’est fait violence mais ce n’était pas facile.
Malgré une accalmie, la fatigue se lit sur les visages. Après ces semaines difficiles, toutes retiennent la solidarité qui les a fait tenir.
Son N°3 - Sarreguemines : après la crise, la pédiatrie redémarre à Pax
On a une très grande solidarité dans l’équipe de pédiatrie. On est très très solidaire. Donc quand ça n’allait pas, quand il y en a une ou l’autre qui craquait on se remontait le moral. On a aussi fait une vidéo pour rebooster le moral des troupes. Je pense que c’est le cas dans plein de services, ça été très dur psychologiquement. C’est possible qu’il va y avoir des retombés psychologiques dans quelques mois quand on va vraiment se rendre compte de ce qu’on a fait, de ce qui s’est passé.
« On va se battre pour ce service comme on s’est battus pour ces patients »
Si l’épidémie n’est pas terminée, le personnel de la pédiatrie a pu retrouver son service. Sauf que le calme qui règne après la tempête dans les couloirs est loin de rassurer les infirmières.
Son N°4 - Sarreguemines : après la crise, la pédiatrie redémarre à Pax
On espère maintenant avoir un retour positif pour la pédiatrie. On le sait les chiffres ne sont pas bons et on sait que des chiffres qui ne sont pas bons ça veut dire fermeture de lits, ça veut dire fermeture de service. Je pense que la pédiatrie dans un établissement c’est quand même le service coeur d’un hôpital. On va se battre pour ce service comme on s’est battus pour tous ces patients.
C’est un réel appel de détresse que Catherine Dehlinger, soutenue par ses collègues, a envoyé à la députée.
Son N°5 - Sarreguemines : après la crise, la pédiatrie redémarre à Pax
J’espère maintenant que le gouvernement va vraiment enfin nous écouter enfin nous apporter des solutions pour notre reconnaissance personnelle. Là il faut plus attendre, il faut plus tarder, il faut du concret maintenant.
Le Ségur de la santé doit durer un mois. Parmi les grandes orientations de ce Ségur, « transformer les métiers et revaloriser ceux qui soignent ». Après les paroles, les soignants attendent maintenant les actes.