Ségur de la santé : Nicole Trisse en visite à l’hôpital Robert Pax
Alors que vient de s’ouvrir le Ségur de la santé, la députée de la cinquième circonscription de Moselle, Nicole Trisse a rendu visite aux personnels soignants de l’hôpital Robert Pax à Sarreguemines ce mercredi 27 mai. Son objectif : en savoir un peu plus sur la façon dont les soignants ont traversé la crise.
« La charge de travail est plus importante avec un patient COVID qu’avec un patient normal »
Après avoir visité le service de pédiatrie, c’est dans un des services les plus touchés par cette crise que la députée de Sarreguemines s’est rendue : la réanimation. Ici, il a fallu pousser les murs pour accueillir le plus de patients possibles. Farid Areski, président de la CME (Commission médicale d’établissement) du CH de Sarreguemines.
Son N°1 - Ségur de la santé : Nicole Trisse en visite à l’hôpital Robert Pax
On a pu très rapidement mettre des respirateurs dans toutes les chambres. On est passé de 8 lits à 14. À côté de ça on a ouvert 7 lits dans la salle de réveil donc on est arrivé à 21 lits.
En réanimation, seulement deux infirmières ont été touchées par le COVID-19 en tout début de crise. Malgré une équipe au complet, la charge de travail était très importante.
Son N°2 - Ségur de la santé : Nicole Trisse en visite à l’hôpital Robert Pax
Ce qu’il faut savoir c’est que la charge de travail est plus importante qu’avec un patient normal. Il faut s’habiller, se déshabiller donc le besoin en soignants est plus important que la réanimation habituelle
En plus des soins, les infirmières, comme Céline Bauer, et les médecins ont également été le relais entre les patients et les familles.
Son N°3 - Ségur de la santé : Nicole Trisse en visite à l’hôpital Robert Pax
C’est douloureux pour la personne qui est ici mais c’est douloureux pour la famille qui est à l’extérieur. Ils ont aussi besoin d’être soutenus donc dès qu’on pouvait on les appelait. Les médecins prenaient le temps chaque matin d’appeler toutes les familles pour expliquer le moindre changement qu’il y avait entre hier et aujourd’hui.
Manque de reconnaissance
Après des semaines de lutte contre la maladie, médecins, infirmières, direction, tous s’accordent à dire que cette crise doit maintenant être le prétexte qui amène à une refonte globale du système de santé.
Son N°4 - Ségur de la santé : Nicole Trisse en visite à l’hôpital Robert Pax
Ça fait des mois et des années que le corps médical lutte pour être reconnu. Qu’on soit reconnu à notre valeur et on aimerait bien que, malheureusement à travers ce COVID, tout le monde se rende compte que c’est un métier difficile et qu’on a besoin de personnel.
Pour la députée Nicole Trisse, ce n’est pas les postes à pourvoir qui manquent à l’hôpital mais les candidats.
Son N°5 - Ségur de la santé : Nicole Trisse en visite à l’hôpital Robert Pax
Il y a une question de valorisation du métier, de rémunération, de formation pour pouvoir accéder à des responsabilités tout le long de la carrière. Ces trois points sont des points qui, dans le Ségur de la santé, vont faire partie du premier pilier. C’est celui qui, à notre sens, est le plus urgent.
Le Ségur de la santé doit durer un mois et déboucher sur un plan massif d’investissement et de revalorisation de l’ensemble des carrières médicales.
Dans le Grand-Est, la crise du coronavirus n’est pas terminée. Selon les derniers chiffres communiqués par l’ARS, 2389 personnes sont toujours hospitalisées dont 182 en réanimation. 3379 personnes sont décédées depuis le début de la crise dans notre région.
À Sarreguemines, le service des urgences et toute l’équipe médicale se tient prête si un nouveau pic devait arriver.