''C'est la fin de l'histoire'' pour les 30 salariés de RBSI à Téting-sur-Nied


par Margot Benabbas
jeudi 4 juin 2020 à 17:09

''C'est la fin de l'histoire'' pour les 30 salariés de RBSI à Téting-sur-Nied
Photo : Margot Benabbas

A Téting-sur-Nied, les 30 salariés de RBSI sont sur le point d’être licenciés. La semaine dernière, les salariés ont appris que le groupe Delachaux qui détient l’entreprise a décidé de fermer le site et qu’il n’y avait pas de repreneur. Une mobilisation des salariés a eu lieu hier devant l’usine qui fabrique des pièces de caoutchouc.

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30 tombes avec 30 cadavres représentant les salariés ont été alignés devant l’entreprise de caoutchouc RBSI à Téting-sur-Nied. Ce jeudi, c’est avec beaucoup de tristesse et une certaine amertume que les salariés se sont réunis devant l’usine. Même si, pour Patrick, chef d’atelier à 3 ans de la retraite, l’annonce de la fermeture n’a pas vraiment été une surprise.

On s'y attendait un peu parce que tout le mois de décembre il n'y avait pas d'activité, les gens étaient mis plus ou moins en congés donc on s'y attendait mais on ne savait pas quand. Maintenant on sait. 

Un moment très difficile après plus de 8 années passées dans cette petite entreprise où les collègues étaient devenus des amis.

C'était très familial en fin de compte on est tous devenus des amis avec les années, donc on va plus ou moins se séparer d'amis, ça fait mal mais bon... 

Selon Eric, responsable logistique (24 années d'ancienneté), l’objectif de la mobilisation n’est pas d’empêcher la fermeture mais de montrer leur incompréhension et demander des garantis en termes d’indemnités et de formations.

Alors nous on se bat, non pas pour la survie de l'entreprise, ça on sait pertinemment que c'est terminé, mais tout simplement on se bat pour la partie supra-légale. Le groupe nous a dit qu'il fermait le site pour des raisons économiques mais en fin de compte c'est complètement erroné : le site est fermé pour une délocalisation. Il y a une partie de l'activité qui va être déplacée du côté de Douai sur un des sites du groupe Delachaux et le reste de l'activité va être traité en sous-traitance avec des sociétés qui sont basées en Tchéquie ou au Portugal.  

Ce que les salariés ne comprennent pas, c’est que des postes sont supprimés à Téting-sur-Nied alors que d’autres sont créés au sein de l’usine de Douai.

Le paradoxe c'est de se dire : on ferme un site où il y avait 30 emplois, qui connaissait son métier, pour créer 25 emplois mais dans le Nord de la France. Et cette pilule a du mal à passer. 

Depuis des années, les salariés du site ne demandent pas de hausse de salaries, ils souhaitent seulement préserver leur emploi. Aujourd'hui, ils ont l'impression que tous leurs sacrifices n'ont servi à rien. Après 24 années dans l'entreprise, c'est le cœur gros qu’Éric Morscheidt déclare "ça y est, c'est la fin de l'histoire". 

De son côté, le groupe Delachaux a décidé de mettre en place une enveloppe de formation à destination du personnel. Selon Eric, ça représente environ 5000€ par salarié. Ce jeudi après-midi, des cabinets de recrutement sont également venus voir les salariés. 

Première vague de licenciements le 6 juillet

Si pour certains salariés la retraite est proche, pour Jean-Christophe, ingénieur de 25 ans, la carrière ne fait que commencer. En cette période de coronavirus, il sait que ce sera difficile de retrouver du travail.

On sait que ça va être une période difficile pour trouver de l'emploi parce que la plupart des entreprises vont faire leur bilan comptable dans les prochains mois et risquent de fermer également à leur tour. En plus, dans mon cas j'ai la concurrence des futurs diplômés qui vont arriver en septembre. 

Jean-Christophe avait réalisé une alternance et plusieurs stages au sein de l'entreprise avant d'être finalement embauché il y a 1 an. Il avait choisi de rester ici notamment pour la bonne ambiance de travail avec les collègues et souhaitait y faire sa carrière. Aujourd'hui, il souhaite avoir accès à une formation pour pouvoir trouver du travail ailleurs plus facilement. 

Une première vague de licenciement aura lieu le 6 juillet avec 17 licenciements. Les autres auront lieu en théorie d’ici à la fin de l’année, le temps que le nettoyage du site soit terminé.


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