Face à la deuxième vague, le centre hospitalier de Saverne commence à trouver un équilibre
Touché très tôt par la seconde vague et un fort rebond de malades, le centre hospitalier de Saverne commence à voir la situation de stabiliser.
A la date de jeudi après-midi, 11 patients étaient hospitalisés en réanimation à l’hôpital de Saverne, dont 7 pour covid-19. 11 patients pour occuper les 12 lits désormais ouverts, contre 14 lors de la première vague, et 8 hors pandémie.
Pour le moment, la situation reste stable, mais reste gérable mais l’activité est toujours très soutenue nous affirme Bertrand Texier, médecin en réanimation.
Son N°1 - Face à la deuxième vague, le centre hospitalier de Saverne commence à trouver un équilibre
Heureusement que nous bénéficions d’une phase dite de plateau pour les nouveaux cas covid mais les patients déjà présents en réanimation ayant des séjours prolongés, il n’y a pas de détente sur la réanimation pour l’instant. On arrive à préserver une capacité d’accueil mais pour le moment il n’y a pas de reflux sur l’activité.
Évidemment, le maintien de cette activité a aussi des conséquences sur le personnel soignant :
Son N°2 - Face à la deuxième vague, le centre hospitalier de Saverne commence à trouver un équilibre
Les équipes sont éprouvées. Elles ont toujours la motivation à délivrer les meilleurs soins mais c’est vrai que la fatigue commence à se faire ressentir. Ceci-dit par chance on a aucune défection et à chaque fois qu’il y a besoin de revoir les plannings cela se fait sans aucun problème.
Un nombre d’hospitalisation vers la baisse ?
Sur les réseaux sociaux, les hôpitaux de Saverne et Sarrebourg, qui travaillent en partenariat, ont grandement communiqué autour de l’augmentation du nombre d’hospitalisations dès la mi-octobre.
Au 18 octobre, 8 patients étaient hospitalisés pour covid-19 dont 1 en réanimation. Un chiffre qui avait bondi à 33 hospitalisations pour 5 en réanimation une semaine plus tard.
Depuis, ces chiffres n’ont cessé d’augmenter au fil des semaines, la barre des 100 hospitalisations ayant été atteinte la première semaine de novembre.
Depuis, les hôpitaux ont activé le niveau 3 du Plan Blanc, dispositif permettant de faire face à une activité accrue.
Avec le confinement, Mélanie Viatoux, directrice, espère voir les besoins en hospitalisations reculer :
Son N°3 - Face à la deuxième vague, le centre hospitalier de Saverne commence à trouver un équilibre
On voit arriver moins de patients qui ont besoin d’une hospitalisation. Ils continuent à arriver mais moins rapidement. Nous sommes dans ce qu’on appelle le plateau des hospitalisations. Depuis une dizaine de jours on a un nombre de patients présents dans nos lits qui est stable. On a bon espoir que le nombre de patients dans les prochains jours, commence à diminuer.
Alors que les fêtes de Noël approche et qu’un potentiel nouveau déconfinement commence à se dessiner, les incertitudes sont présentes du côté des établissements hospitaliers.
De son côté, Bertrand Texier pense que la vigilance s’est accrue avec ce deuxième confinement et perdurera pendant les fêtes :
Son N°4 - Face à la deuxième vague, le centre hospitalier de Saverne commence à trouver un équilibre
Pour de nombreuses familles dont on a accueillis un proche en réanimation, il y a souvent eu un sentiment de culpabilité de se poser la question si la dernière visite familiale avait pu être la source de contamination. Donc je pense que c’est quelque chose que la population a su intégrer, que le risque et qu’avec le risque vient la responsabilité. Je suis convaincu que les gens feront attention.
« Important de ne pas renoncer à se faire soigner »
Mélanie Viatoux, directrice des hôpitaux de Saverne et Sarrebourg, a tenu a insister sur l’importance de continuer les soins même en période de pandémie :
Son N°5 - Face à la deuxième vague, le centre hospitalier de Saverne commence à trouver un équilibre
Il nous paraît très important de sensibiliser notre patientèle à l’importance de ne pas renoncer à se faire soigner. Même si le virus du covid circule en dehors de l’hôpital, nous avons mis en place toutes les organisations qui permettent d’assurer des prises en charge sécurisées de nos patients. Si vous avez un rendez-vous pour une consultation ou une intervention, il ne faut pas annuler de soi-même, il faut attendre de recevoir un appel en cas de déprogrammation. S’il n’y a pas d’appel téléphonique, c’est que le rendez-vous est maintenu.