Les entrepreneurs de 2020 (épisode 2) : Frédéric et Annick Stutzmann, les nouveaux brasseurs d’Oermingen


par Camille Bazin
mardi 24 novembre 2020 à 06:29

Les entrepreneurs de 2020 (épisode 2) : Frédéric et Annick Stutzmann, les nouveaux brasseurs d’Oermingen

Ouvrir son entreprise, tout plaquer pour changer de vie, c’est le rêve de beaucoup et chaque année ils sont quelques-uns à tenter leur chance. Un pari fou qui semble l’être encore plus cette année, en pleine crise sanitaire. Nous avons rencontré des entrepreneurs de la région qui ont ouvert leur entreprise cette année. Pour ce deuxième épisode nous partons à Oermingen à la rencontre de Frédéric et Annick Stutzmann.

De quelques litres dans la cave à une brasserie au centre du village

Amateur de bières, Frédéric a commencé, comme beaucoup, par brasser quelques litres de bière dans sa cave pour la famille et les amis. A 50 ans, après une carrière dans la gendarmerie, il a pu prendre sa retraite et c’est alors que ses proches lui ont soufflé l’idée d’ouvrir une brasserie.

Son N°1 - Les entrepreneurs de 2020 (épisode 2) : Frédéric et Annick Stutzmann, les nouveaux brasseurs d’Oermingen

Les amis, qui ont goûté, ont dit c’est bien, c’est bon, c’est très bon, tu devrais en faire, tu devrais la commercialiser, tu devrais la vendre. Au fur et à mesure l’idée m’est venue, et comme j’allais prendre ma retraite je me suis dit pourquoi pas.

Frédéric et Annick décident alors de prendre rendez-vous avec la mairie. Tous les deux originaires d’Oermingen c’est dans leur village qu’ils veulent s’installer.

Son N°2 - Les entrepreneurs de 2020 (épisode 2) : Frédéric et Annick Stutzmann, les nouveaux brasseurs d’Oermingen

Je leur ai présenté mon projet de commencer à brasser chez moi, de commercialiser ma bière mais bon comme on n’a pas le droit de le faire dans notre lotissement j’ai dit je veux bien essayer pendant un an et si ça fonctionne je m’engage à acheter un bâtiment et à m’installer dans le village. Certains étaient d’accords, surpris surtout du projet, et on m’a proposé ce bâtiment.

Et c’est comme ça, qu’en 2018, le couple s’est retrouvé propriétaire d’une vieille bâtisse dans le centre-ville d’Oermingen.

L’histoire de la brasserie

Pour ouvrir leur brasserie, Frédéric et Annick Stutzmann, ont passé presque deux ans à rénover le bâtiment. Un bâtiment avec un vécu qu’ils ont voulu raconter à travers leurs bières.

Son N°3 - Les entrepreneurs de 2020 (épisode 2) : Frédéric et Annick Stutzmann, les nouveaux brasseurs d’Oermingen

Quand on a démonté les murs intérieurs, non-porteurs, de la bâtisse, on a eu la joie de trouver une brique qui date de la construction de la bâtisse, de 1840. Et donc très naturellement, la bière ambrée qui fait un peu bière vieille parce qu’elle est un peu foncée on a décidé de l’appeler la 1840.

Ensuite, pour l’histoire du bâtiment, on suppose que de 1840 jusqu’à 1973, la bâtiment a accueilli l’école protestante communale du village. J’ai directement pensé à la craie. La craie, le tableau noir et puis le mot "La Crayeuse" existait donc je trouvais que c’était adapté à une bière blanche.

Après il nous restait l’IPA. C’est une bière qui est revenue à la mode, ça sonne un peu plus jeune, ça a été très naturellement La Récré pour l'IPA et puis il nous reste la blonde. Ça c’est l’histoire suivante. De 1976 jusqu’aux environs de 2008, ce même bâtiment c’était la poste communale. Et donc le nom, la Timbrée, pour notre bière blonde, ça fait sourire mais il n’y aucune allusion.

En ce qui concerne le nom de la brasserie, la Bossue, l’idée est tout simplement venue de la localité : l’Alsace Bossue. Et pour le logo, c’est évidemment une cigogne qu’on peut voir sur toutes les étiquettes.

 

Une ouverture en plein confinement

Après de longs mois de travaux, retardés par le premier confinement, c’est donc le vendredi 13 novembre 2020 que le couple alsacien a décidé d’ouvrir. Une ouverture en plein deuxième confinement.

Son N°4 - Les entrepreneurs de 2020 (épisode 2) : Frédéric et Annick Stutzmann, les nouveaux brasseurs d’Oermingen

On avait décidé cette date, on a maintenu la date malgré tout. Hélas on n’a pas pu faire d’inauguration comme on aurait souhaité le faire. On fonctionne en click&collect. C’est frustrant, on a la malchance de devoir, par-dessus le marché, recevoir le client à la porte et ne pas pouvoir le faire rentrer c’est frustrant mais bon tout le monde comprend.  

Même si le couple a investi énormément de fonds personnels pour la réfection du bâtiment, il ne se fixe aucun objectif de vente. Leur but, avec cette brasserie, est avant tout de vivre une nouvelle aventure à deux sans contrainte financière.

Une démarche éco-responsable

Pour éviter du gaspillage inutile, Frédéric et Annick ont décidé de consigner les bouteilles afin de pouvoir les réutiliser.

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Jeunes enfants on avait les bouteilles de limonade toute collantes qui fonctionnaient sous la formule de la consigne c’est ce qu’on souhaite remettre en place avec nos canettes parce qu’on trouve un peu dommage d’acheter des canettes pour finalement les utiliser qu’une seule fois et ensuite elles se retrouvent dans la benne à verre. C’est un peu dommage parce qu’une canette peut très bien se nettoyer. Certes, c’est beaucoup de travail mais quelque part on peut donner une nouvelle vie à une canette qui a déjà servi et qui est toujours en très bon état.  

Le couple demande seulement que les canettes soient rincées pour faciliter le nettoyage.

Pour les commandes, la brasserie ouverte en click&collect le vendredi et le samedi.


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