Les victimes de violences peuvent compter sur l'association Lucie à Saint-Avold


par Cédric Kempf
mardi 24 novembre 2020 à 16:34

Les victimes de violences peuvent compter sur l'association Lucie à Saint-Avold

Les victimes de violences peuvent compter sur l’association Lucie.

Karine Nicolas en est la présidente. Depuis 2 ans et demi maintenant, elle mène un combat qui la touche profondément. Celui des violences physiques et psychologiques. Elle-même est passée par là.

Son N°1 - Les victimes de violences peuvent compter sur l'association Lucie à Saint-Avold

J'ai été aussi victime de maltraitances. La personne qui a été à l'origine de ces maltraitances a été condamnée. J'ai été sur le fil du rasoir, j'ai vécu les choses seules, ça a été extrêment compliquée pour moi de traverser toute cette histoire. Du coup, je voulais et je veux être présente auprès des personnes qui vont vivre les mêmes choses que moi mais je ne veux pas qu'elles les vivent dans la solitude que j'ai pu connaître.

Son association, basée à Saint-Avold, répond à 3 besoins : le besoin psychologique, le besoin social, et le besoin juridique. Ce dernier est une étape clé pour stopper l’engrenage de la violence. Philippe Quatreboeufs est avocat et bénévole dans l’association.

Son N°2 - Les victimes de violences peuvent compter sur l'association Lucie à Saint-Avold

Il y a deux types de protection. La première, ça peut être une réponse très rapide de la part du parquet qui va aboutir à une garde à vue puis à une comparution immédiate. La deuxième possibilité c'est, en saisissant le juge des affaires familiales, d'avoir une ordonnance de protection. On peut même aller jusqu'à l'attribution de ce que l'on appelle un téléphone grand danger.

A ce jour, près de 70 dossiers ont été et sont en cours de traitement par l’association. Des cas venants de toute la Moselle. 40 d’entre eux entrent dans un cadre judiciaire. Un combat souvent difficile et qui passe déjà par la compréhension des forces de l’ordre. Malheureusement, les plaintes sont souvent refusées.

Son N°3 - Les victimes de violences peuvent compter sur l'association Lucie à Saint-Avold

La très grosse difficulté qu'on va rencontrer sur le terrain, c'est au niveau des forces de l'ordre, surtout avec les services de gendarmerie. Oui je dénonce et j'assume. Certaines victimes vont se retrouver face à des personnes qui vont carrément refuser des plaintes. Je trouve que c'est une pure aberration et il y a un manque de sensibilisation de certaines personnes travaillant dans les services de police et de gendarmerie aux problèmes des violences conjugales.

Avec l’association Lucie, il est possible de bien préparer son dépôt de plainte.

Son N°4 - Les victimes de violences peuvent compter sur l'association Lucie à Saint-Avold

On sait ce que cherche le parquet dans une plainte, les éléments notamment. Donc effectivement, notre premier rôle, en tant qu'avocat, est de conseiller. On doit expliquer à la victime les points où il va falloir peut-être insister dans le déroulé de son histoire. Ca permet d'avoir une personne, lorsqu'elle va déposer plainte, d'avoir un discours plus construit et cohérent. 

La tâche n’est pas simple mais l’objectif est bel et bien de se sortir d’un environnement de violences et retrouver une vie sereine. Plusieurs personnes ont réussi à se reconstruire grâce à l’association. Néanmoins, les cas se multiplient, notamment depuis le confinement. Et on espère que l’affaire Daval va permettre de libérer encore plus la parole des victimes.

Son N°5 - Les victimes de violences peuvent compter sur l'association Lucie à Saint-Avold

Je ne voudrais pas que ce soit une exception cette médiatisation d'une affaire telle que celle de l'affaire Daval. On a vécu ici l'affaire et l'histoire de Stéphanie Massonot (Une habitante de Freyming-Merlebach retrouvée morte à Überherrn en Sarre en septembre dernier, son ex-compagnon est le principal suspect). Si on médiatise de telles affaires, ça va pousser les victimes, elles vont se reconnaitre à travers ces affaires. Elles vont se rendre compte qu'on peut aller jusqu'au drame.

Les personnes victimes de violences en tout genre sont invitées à prendre contact avec l’association Lucie ou par téléphone au 06-40-95-50-16.


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