Obligation d’un test à la frontière, « je comprends que la population soit écœurée » réagit le préfet de la Moselle
Comme chaque semaine, le préfet de la Moselle, Laurent Touvet, a fait le point ce mardi 2 mars sur la situation sanitaire du département. Voilà ce qu’il faut retenir.
« Une stabilité à un niveau haut »
Lors du point presse de ce mardi, Laurent Touvet parle de plusieurs « signaux encourageants ». Tout d’abord, le niveau d’incidence qui baisse légèrement et repasse sous la barre des 300 nouveaux cas pour 100 000 habitants (il est de 284 cette semaine alors qu’il était à 315 la semaine dernière). Ensuite, le nombre de cas positifs parmi les personnes testées reste faible : 6%, c’est moins que la moyenne nationale.
Son N°1 - Obligation d’un test à la frontière, « je comprends que la population soit écœurée » réagit le préfet de la Moselle
C’est-à-dire qu’en Moselle on pratique beaucoup de tests, soit à l’initiative de l’ARS, soit à l’initiative des particuliers qui s’inquiètent pour leur santé mais on n’en trouve pas trop, 6%, qui sont positifs.
Autre signe encourageant, la présence du virus détectée dans les analyses réalisées dans les eaux usées baisse de semaine en semaine.
La consommation d’alcool interdite sur la voie publique
Avec l’arrivée des beaux jours, un relâchement des gestes barrières a été constaté par les forces de l’ordre notamment avec des regroupements de personnes qui déjeunent sur la voie publique. Pour éviter cela, le préfet va prendre des mesures.
Son N°2 - Obligation d’un test à la frontière, « je comprends que la population soit écœurée » réagit le préfet de la Moselle
Je vais interdire la consommation d’alcool sur la voie publique dans les villes du département de la Moselle, là où on a constaté des regroupements. C’est important parce que ce sont des lieux de diffusion potentielle du virus qu’il faut éviter.
Cette mesure concerne les villes de plus de 10 000 habitants et devrait être mise en place cette semaine. (mise à jour 03/03 : l'arrêté est effectif depuis ce mercredi).
Nouvelles restrictions aux frontières
Laurent Touvet est également revenu sur les nouvelles mesures que l’Allemagne impose aux habitants de la Moselle soit l’obligation de présenter une attestation ainsi qu’un test négatif du Covid de moins de 48h pour se rendre en Allemagne.
Son N°3 - Obligation d’un test à la frontière, « je comprends que la population soit écœurée » réagit le préfet de la Moselle
Je comprends que la population française en zone frontalière soit écœurée, agacée, de cette situation, mais c’est une décision du gouvernement allemand. Nous avons beaucoup insisté auprès du gouvernement allemand et du land de Sarre qui s’est montré réceptif pour que des tests soient proposés en Sarre aux frontaliers qui viennent y travailler. C’est une décision du gouvernement allemand, c’est à lui me semble-t-il de fournir les moyens aux frontaliers, de venir se faire tester pour respecter l’obligation posée par le gouvernement allemand.
En ce début de semaine, les pharmacies et les laboratoires ont été pris d’assaut. L’ARS travaille actuellement sur des mesures qui permettront d’augmenter le nombre de tests réalisés par jour près de la frontière. Virginie Cayré, directrice générale de l’ARS Grand-Est.
Son N°4 - Obligation d’un test à la frontière, « je comprends que la population soit écœurée » réagit le préfet de la Moselle
Nous sommes en train de travailler, depuis ce weekend, avec l’Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS) Pharmaciens pour augmenter la capacité de tests antigéniques dans les pharmacies de la bande frontalière. Soit, inciter les pharmacies qui en faisaient déjà à augmenter leur cadence. Soit, inciter celles qui n’en pratiquaient pas pour l’instant à le faire en les aidant à lever les freins qui pouvaient être les leur jusque-là.
Des points de test pourraient également voir le jour, en plus des pharmacies, pour les soulager, notamment le weekend.
Près de 6% de la population mosellane vaccinée
Au 28 février, 61 630 personnes ont bénéficié d’au moins une dose de vaccin soit 5,9% de la population.
Grâce aux 30 000 doses supplémentaires reçues par le département ces deux dernières semaines, la Moselle a pu vacciner plus de personnes que dans les autres départements. Dans le Grand-Est, 5% de la population a reçu au moins une dose.
Une tension du côté des services de réanimation
Ces derniers jours, un chiffre se révèle tout de même inquiétant, celui du nombre de patients en réanimation. Au 1er mars, 94 patients positifs au Covid-19 étaient en réanimation.