Peu de décrochage scolaire en Moselle selon le recteur de l'académie Nancy-Metz
Son N°1 - Peu de décrochage scolaire en Moselle selon le recteur de l'académie Nancy-Metz
Jean-Marc Huart – recteur de l’académie Nancy Metz
Un an après le début de la crise sanitaire, le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, a dévoilé, mardi, les résultats d’une deuxième série d’évaluations passée par les 800 000 élèves de CP en janvier. Des résultats en net progrès.
Connait-on les résultats par territoire ? Comment s’en sortent les élèves de l’académie Nancy-Metz ?
On les a reçus avant-hier les résultats donc on est en train de les exploiter mais je pense qu'ils seront comme ce qui se passe au niveau national. C'est à dire qu'on constate vraiment entre septembre et janvier de nets progrès pour les élèves de CP. Alors qu'on sait, entre l'année précédente et puis le mois de septembre il y avait eu une baisse des résultats qui était liée au confinement strict et à la fermeture des écoles qu'on avait connu. Ce qui prouve qu'il fallait et qu'il faut que l'école continue.
Ça va faire un an qu’a eu lieu le premier confinement. Cours à distance, masques en classe, distanciation sociale, est ce que toutes ces mesures ont eu un impact sur les élèves et les professeurs ? Décrochage scolaire ? Difficultés ?
Alors moi déjà je voudrais rendre hommage au travail des professeurs y compris lors du premier confinement. Le week-end a basculé en une semaine en système d'éducation à distance et tout le monde a été au rendez-vous et on voit bien que c'est vraiment les cours en présence qui sont beaucoup plus efficaces et donc c'était important que l'école continue. Finalement le décrochage n'a pas été si important que ça, il faut dire qu'on a véritablement agi, les professeurs ont agi pour aller chercher les élèves qui décrochaient un par un. Et puis à partir du mois de septembre, on a doté les établissements scolaires d'heures de soutien, à peu près 30 000 heures sur l'académie pour pouvoir accompagner les élèves et les amener à la réussite et en tout cas à une assiduité qui leur permette de réussir.
Les tests salivaires ont été mis en place depuis la rentrée des vacances d’hiver. Le ministre de l'Education nationale a fixé comme objectif 300.000 tests par semaine vers la mi-mars sur l'ensemble de la France. Comment est organisée cette campagne de test dans l’académie ?
On a une campagne de tests salivaires qui a démarré dès lundi. C'était un exploit de le démarrer le premier jour après les vacances parce qu'il fallait obtenir les autorisations des parents. Donc ça a commencé en Moselle lundi et au nord de la Meurthe-et-Moselle. Donc ce sont des tests salivaires qui vont être proposés à raison de 10 à 11 000 tests par semaine dans les écoles primaires plutôt dans les zones où le virus circule plus activement. On va également privilégier les métropoles parce qu'il y a une circulation plus importante du virus. On travaille avec les laboratoires et les choses se sont mises en place. On a du personnel dédié, on a embauché 54 personnes pour faire ces tests. Et les choses se passent bien. On a sur le début de la semaine testé à peu près 800 élèves en Moselle par exemple.
Concernant les élèves qui passent le bac, à quoi doivent-ils s’attendre cette année ?
Le ministre a indiqué que compte tenu de la situation sanitaire, et notamment le fait qu'on ai mis en place des solidifications de l'alternance qui ne sont pas obligatoirement en même temps dans l'établissement scolaire. Il était beaucoup plus juste pour chacun que les épreuves de spécialités qui, dans le nouveau BAC devaient avoir lieu à la mi-mars, puissent être évaluées en contrôle continu. Donc il n'y aura pas ces épreuves à la mi-mars, en revanche il y aura en fin d'année comme prévu une épreuve de philosophie et le grand oral. On sait comment les choses vont se passer pour que tout le monde ait la même égalité des chances.
Les épreuves qui devaient se tenir à partir du 15 mars sont annulées sauf pour les élèves du CNED qui font l’école à la maison. Les parents de ces derniers dénoncent depuis quelques jours ce qu’ils jugent être une injustice, qu’est-ce que vous leur répondez ?
C'est un sujet un peu compliqué, en une minute c'est difficile de résumer. En fait, il y a deux types d'élèves au CNED, il y a les élèves qui sont en candidat libre et les élèves qui sont dits "règlementés" c'est à dire qui par exemple sont malades ou ont un handicap ou sont des sportifs de haut niveau, musiciens de haut niveau. Il a toujours été prévu que pour les épreuves qui n'étaient pas les épreuves de spécialité, ces élèves soient amenés à passer les épreuves. On comprend bien. Le contrôle continu, dans les établissements scolaires il est fait dans les établissements scolaires, il est fait en classe. Pour les élèves qui sont à distance ce n'est pas le cas. C'est pour ça que le ministère a mis en place ces modalités. En revanche, pour les enseignements de spécialité, là ils passent leurs épreuves sur la base du contrôle continu.