Départ du Castel Coucou : un sursis jusqu’au mois de novembre
Le 8 février dernier, les membres de l’association Castel Coucou de Forbach ont reçu un courrier de la municipalité les informant qu’ils devaient quitter la synagogue, lieu qu’ils occupent depuis bientôt 6 ans. Quelques semaines plus tard, la municipalité n’a pas changé d’avis, mais leur laisse un sursis.
8 mois pour faire la transition
Le 24 février, Forence Jousset, la directrice artistique du Castel Coucou, a pu obtenir un entretien avec le maire Alexandre Cassaro au cours duquel ce dernier est revenu sur l’effet immédiat de la décision et la résiliation de la convention. L’association culturelle pourra donc continuer à occuper les locaux jusqu’en novembre. Ce rendez-vous était également l’occasion pour Florence Jousset de demander des explications sur cette décision brutale. Est-elle due à la programmation qui ne serait pas en accord avec sa politique culturelle ?
Son N°1 - Départ du Castel Coucou : un sursis jusqu’au mois de novembre
On n’a pas vraiment eu de réponse à cette question. La seule réponse qu’on a eue, c’est le détail de ses axes de mandat qui correspondent point pour point à nos statues et à notre programmation. Culture et éducation, dans nos statues figure l’éducation artistique et culturelle, le transfrontalier qui figure aussi dans ses axes de mandat. Donc il nous a rappelé ses axes de mandats, mais pour moi ce n’est absolument pas en opposition avec ce qu’on fait.
C’est donc dans l’incompréhension que le Castel Coucou va terminer sa saison culturelle sans pouvoir aller au bout de certains projets déjà lancés.
Son N°2 - Départ du Castel Coucou : un sursis jusqu’au mois de novembre
C’est très décevant, c’est très frustrant, parce que nous, on construit aussi des projets avec d’autres structures. Des partenaires de Forbach, mais aussi des partenaires en Moselle. On fait partie d’un réseau d’art contemporain. On voulait participer à la semaine de l’art contemporain avec le réseau LoRA où on pensait à un parcours d’art contemporain dans la ville. Un parcours aussi transfrontalier avec les structures à Sarrebruck et tout ça, ça ne pourra pas avoir lieu à cause de ce genre de décision.
Castel Coucou laissé sans solution
La mairie n’ayant proposée aucune solution de replis à l’association, les membres doivent maintenant chercher un nouveau lieu pour travailler. Pour Florence Jousset, il est difficilement envisageable de quitter Forbach.
Son N°3 - Départ du Castel Coucou : un sursis jusqu’au mois de novembre
L’association, elle est purement forbachoise, elle a été créée pour les forbachois. Elle a un axe transfrontalier donc pour nous c’est évident qu’on va continuer à travailler en Moselle-Est. Je reviens juste aussi sur les dernières choses qu’a dites M. le maire dans un article récemment. Il parle de se centrer sur la culture pour tous et la jeunesse des quartiers, c’est ce qu’on fait. On ne s’imagine pas arrêter le travail de Castel Coucou à cause de ça, on ne s’imagine pas non plus déménager loin.
D’ici novembre, l’association va donc continuer à proposer une programmation culturelle avec notamment une exposition à découvrir cet été, si les mesures gouvernementales le permettent.
Son N°4 - Départ du Castel Coucou : un sursis jusqu’au mois de novembre
On a le projet dans le cadre du festival Migrations qui a débuté en décembre 2020 avec des jeunes allophones et des jeunes du centre social du Wiesberg. Les ateliers qui ont eu lieu depuis décembre vont déboucher sur une exposition au mois de mai. De mi-juin jusqu’à fin septembre, il y aura une exposition d’une artiste qui a produit vraiment une œuvre en fonction de la synagogue, c’est aussi pour ça que c’est impossible d’imaginer la programmation ailleurs. Donc c’est une exposition sur 3 mois, c’est une artiste qui vient de Paris, Marion Flament, et qui est aussi scénographe. Elle a construit tout un travail autour des vitraux, de l’architecture de la synagogue et de la lumière qui la traverse.
Actuellement, vous pouvez également découvrir une exposition à la galerie de la médiathèque de Forbach "Façons de Faire" de Clara Denidet.