Je suis bénévole (ep.3) :
Laurence prend soin des pensionnaires du refuge de Sarrebourg
Cette semaine, nous consacrons une série de reportages aux bénévoles. Ces petites mains, ces personnes de l’ombre sans qui les associations ne pourraient pas exister.
Aujourd’hui, on découvre le portrait de Laurence Clausse. À 60 ans, cette employée de mairie passe tout son temps libre à prendre soin des chiens du refuge des Malgré-eux à Sarrebourg.
Son N°1 - Je suis bénévole (ep.3) : Laurence prend soin des pensionnaires du refuge de Sarrebourg
"Je ne pourrais plus vivre sans, c’est une drogue"
Quand on voit Laurence au milieu des chiens, ça apparaît comme une évidence, elle est dans son élément. Cette petite-fille de paysans originaire d’une petite ville à côté de Dieuze a toujours été en contact avec des animaux, mais entre son travail dans le commerce familial et sa famille, Laurence n’avait jamais pris le temps de s’engager comme bénévole jusqu’à il y a 10 ans.
Nous étions partis 7 ans de Sarrebourg pour Salon-de-Provence et Toulouse. Arrivés là-bas, à Toulouse, je n’avais pas de travail, et c’est là le premier déclic, je me suis mis bénévole dans une SPA.
Laurence a également tenté un peu de bénévolat auprès des personnes dans le besoin, mais s’est vite rendu compte que ce n’était pas pour elle.
L’enrichissement n’est pas du tout pareil. J’ai moins d’atomes crochus avec les gens. Autant, j’ai du feeling et de la patience avec les animaux puisque je m’occupe essentiellement de ceux qui ont été très maltraités, mais pas du tout de patience avec les gens.
Agent d’entretien à la mairie de Sarrebourg, Laurence ne travaille qu’en fin de journée. Alors quand elle n’est pas chez elle, c’est au refuge qu’on la trouve.
Je ne pourrais plus vivre sans, c’est une drogue. Tous les jours, je suis là. Heureusement que j’ai un mari qui sait que mon bonheur est là parce que je suis rarement à la maison.
Au refuge, Laurence a différentes tâches. Elle va par exemple chercher les dons des grandes surfaces. Elle intervient également lors de signalements pour maltraitance.
Nous avons régulièrement beaucoup de plaintes. Toutes les semaines, il y a au moins 4 ou 5 plaintes. C’est de pire en pire. Il y a la misère humaine, mais, là où il y a la misère humaine, il y a la misère animale bien souvent.
Laurence intervient de plus en plus pour des cas de personnes atteintes du syndrome de Noé, c’est-à-dire des personnes qui accumulent les animaux de compagnie sans réellement pouvoir s’en occuper.
Redonner une belle vie aux animaux
Le refuge des Malgré-Eux accueille beaucoup de chiens en provenance de Roumanie. Des chiens souvent très craintifs, car ils ont été maltraités. C’est le cas de Sunny.
On l’a mise à l’adoption seulement depuis samedi sur notre site parce que tant qu’on n’arrivait pas à l’approcher ce n’était pas la peine.
Pour certains chiens, il faut plusieurs années pour leur redonner confiance en l’être humain. Là encore, c’est Laurence qui prend en charge ces cas difficiles.
Plus l’animal est malheureux et plus il m’intéresse. Lui redonner une belle vie, lui redonner confiance en lui. Enfin pas confiance en lui confiance en les gens !
Et quand Laurence termine ses journées au refuge, c’est pour retrouver ses 3 chiens, 2 chats et 6 lapins à la maison.