Quel premier bilan pour la réforme des études de santé ?
Qu’en est-il huit mois après la mise en place de la réforme des études de santé ?
Fin du numerus clausus (pour un numerus apertus) et du PACES (Première année communes aux études de santé), depuis la rentrée dernière, deux autres voies principales permettent d'accéder aux filières de santé :
- Le PASS, ou parcours accès santé spécifique (et qui inclue une mineure)
- L.AS, une licence avec option « Accès santé »
- Et une passerelle via les formations du paramédical
Beaucoup d’étudiants échouant au PACES, redoublaient et parfois échouaient à nouveau. Pour ce qui est du PASS, il n’y aura pas de redoublement de la première année.
Le but annoncé de la réforme, diversifier les profils des étudiants souhaitant intégrer des filières de santé, préserver leurs chances, et aussi ancrer les étudiants sur le territoire.
Hier, une conférence de presse se tenait en présence notamment des présidents et vice président des Université de Lorraine, Strasbourg et Reims Champagne-Ardenne. Tous défendent cette réforme.
107 places supplémentaires attribuées dans la région
Oui mais voilà, dans une année particulière de transition, et également marquée par la crise sanitaire, la mise en place de la réforme a quelque peu fait grincer des dents.
Certains étudiants et collectifs regrettent une "génération sacrifiée". En effet, si la réforme a été instaurée à la rentrée avec un système PASS et L.AS, les redoublant de PACES doivent aussi être pris en compte.
L'expression est refusée par Michel Deneken, président de l’Université de Strasbourg :
Son N°1 - Quel premier bilan pour la réforme des études de santé ?
Les gens qui allaient en PACES avaient entre 18 et 20% de réussite. Là, In fine, on est en train de défendre que ce soit, PASS, L.AS ou PACES le même taux de réussite qui sera globalement à 28%. On n'a pas ouvert 2500 places en PASS. On a ajusté par rapport à cela pour que cette réforme amène plus de réussite.
Dans la région, des places supplémentaires ont également été attribuées dans les universités : 107 au total réparties sur les universités de Lorraine, Strasbourg et Reims et pour l'ensemble des filières MMOPK (Médecine, Maïeutique, Odontologie, Pharmacie, Kinésithérapie). Un chiffre expliqué par Virginie Cayré, directrice générale de l’Agence Régionale de Santé.
Son N°2 - Quel premier bilan pour la réforme des études de santé ?
On a un double objectif que l’on partage avec les universités qui est de répondre aux besoins locaux de professionnels formés dans l’objectif de répondre aux besoins de santé de la population bien entendu.
45 places ont par exemple été attribuées à l'Université de Lorraine. Un chiffre qui avait été jugé insuffisant mardi par Nicole Trisse, députée de la circonscription de Sarreguemines :
Le problème c'est que dans ces 40 places (45 en réalité ndlr), seules 3 sont destinées aux étudiants de médecine. Vous avez une trentaine de places pour le dentaire, 7 places pour la maïeutique donc les sages-femmes et uniquement 3 places pour la médecine ce qui est loin du compte.
Avec la réforme du baccalauréat, d’avantage de jeunes seraient intéressés par les filières médicales l’an prochain. Mais Fabienne Blaise, rectrice déléguée pour l’Enseignement supérieur le rappelait hier. Ces filières restent très sélectives.