Farébersviller : la résistance s'organise au lotissement du Bruskir
À Farébersviller, les habitants du lotissement du Bruskir sont excédés. Les travaux de voirie n’avancent plus. Ils se sentent abandonnés par leur constructeur, Promoteur Cazenave.
Son N°1 - Farébersviller : la résistance s'organise au lotissement du Bruskir
Des habitants inondés à plusieurs reprises
Au bout du lotissement du Bruskir, la route en macadam se transforme en chemin gravillonné. C’est là, à l’entrée du Chemin de la Résistance, qu’une dizaine d’habitants, accompagnés du maire Laurent Kleinhentz se sont réunis ce matin.
Denis vit à l’entrée de la rue depuis 2 ans.
Tout est beau, tout est neuf, et là, on se prend tous les désagréments. Premièrement, la poussière. En été, toute la façade devient vite noire, les mobiliers sont noirs, si on aère la poussière rentre. Ensuite, c’est hyper bruyant, car ce n’est pas du macadam donc la résonnance se fait jusque dans le domicile et puis après, c’est toujours ce problème d’eau. Dès qu’il pleut, je me retrouve en bas de la rue, à savoir qu’il y a des champs en haut, tout est en pente donc on se prend des trombes d’eau.
D’ailleurs, pour éviter les inondations, les habitants ont dû creuser eux-mêmes des rigoles à l’image de Ludovic qui a emménagé il y a 1 an et demi.
J’ai été inondé, les deux garages étaient complètement remplis d’eau et mon regard devant ne suffit plus pour évacuer l’eau parce que je n’ai pas de caniveau devant l’habitation.
Et la liste des problèmes que rencontrent les riverains ne s’arrête pas là. Il n’y a pas de trottoir, ni d’éclairage public.
La nuit, on ne voit absolument rien. On est obligé de s’éclairer avec le téléphone portable ou alors il y a des gens qui sont relativement gentils qui laissent leur lumière extérieure allumée pour qu’on puisse avoir un soupçon d’éclairage.
Caroline habite un peu plus loin dans le lotissement. Elle a été, de nombreuses fois, inondée.
20 centimètres d’eau dans toute la partie basse dans laquelle on a une partie habitation, j’ai un salon de coiffure, il a été inondé. Il a été refait en novembre, il était tout neuf et j’ai eu des excréments dans toute la cave. C’est sorti des siphons de sol et ça a stagné devant la porte du garage.
"On nous a vendu un cadre idyllique"
Sébastien a emménagé en 2009, il a déjà songé à déménager.
On nous parlait d’un étang arboré. On nous parlait d’une aire de jeux, c’est finalement la mairie qui a investi, il y a un ou 2 ans. On nous parlait de mettre un terrain de schiste, de faire un parcours de santé. On nous a vendu un cadre idyllique.
Malgré les coups de fil et les courriers envoyés au lotisseur, rien ne bouge. Même le maire, Laurent Kleinhentz ne sait plus quoi faire.
On n’arrive pas à téléphoner et surtout à prendre contact avec M. Dezavel. Ça reste lettre morte malgré toutes nos lettres de relance et nos coups de fil intempestifs. On se substitue un peu à la carence financière du lotisseur pour, de temps en temps, rapiécer des bouts de route ou souscrire aux volontés des riverains car ils ne savent pas à qui s’adresser.
Selon les riverains, le promoteur envisage déjà d’agrandir le lotissement avec une quatrième tranche. Ils se disent prêts à bloquer l’accès au chantier tant que leur rue ne sera pas terminée.
Contactée, l’entreprise n’a pas souhaité répondre à nos questions, mais nous a affirmé, par la voix de son chargé d’études Bruno Zimmerman, être consciente des voies à terminer et que les travaux seraient réalisés dans les meilleurs délais.