Moselle : 30% des femmes âgées entre 15 et 65 ans ne consultent pas de gynécologue


par Cédric Kempf
mercredi 22 septembre 2021 à 09:19

Moselle : 30% des femmes âgées entre 15 et 65 ans ne consultent pas de gynécologue

La CPAM a fait un constat. Celui d’une baisse du suivi gynécologique chez les femmes en Moselle ces dernières années.

Florent Theveny – sous-directeur en charge de la prévention à la CPAM de Moselle

Son N°1 - Moselle : 30% des femmes âgées entre 15 et 65 ans ne consultent pas de gynécologue

1° Pourquoi cela vous inquiète ? Quelles sont les raisons ? Quelle partie de la population est concernée ?

Sur le sujet de la santé de la femme, un suivi gynécologique régulier est essentiel à tout âge. Ca ne se limite pas au dépistage d'un cancer ou à une grossesse. N'importe quelle femme peut être concernée par d'autres problématiques liées à la sexualité, la contraception, le cycle menstruel ou encore le dérèglement hormonal. Hors, on constate que 30% des femmes âgées entre 15 et 65 ans ne consultent pas de gynécologue. C'est d'autant plus marqué avant 25 ans et après la ménopause.

2° Remarque-t-on des maladies qui sont décelées trop tardivement chez les femmes en Moselle parce qu’elles ne sont pas allées consulter plus tôt ?

Je dirais que d'une manière générale que, plus une maladie est détectée trop, meilleures sont les chances de guérison. C'est notamment le cas pour les cancers du sein et du col de l'utérus pour lesquels un dépistage organisé existe. Si on prend les chiffres du cancer du sein, on a un taux de survie à 5 ans qui est de 99% s'il est détecté à un stade précoce. Cette survie n'est qu'à 26% pour un cancer métastasé. Concernant le cancer du col de l'utérus qui est causé par des virus qu'on appelle des papillomavirus humains, il existe un examen simple et indolore; c'est le frottis qui permet de repérer le plus tôt possible d'éventuelles lésions pré-cancéreuses au niveau du col de l'utérus.

3° L’une des raisons de cette baisse du suivi peut s’expliquer par un manque de praticien dans le département. Quelles sont les données que vous avez ? Quels territoires sont particulièrement touchés ?

On constate que le nombre de gynécologues en exercice sur le territoire diminue. Il est passé de 78 en 2013 à 61 actuellement. Concrètement, ça veut dire qu'en moyenne, pour 10 000 femmes en Moselle, on a 1.8 gynécologues, ce qui est inférieur à la moyenne nationale où on est à 2.2. Et puis, ces gynécologues sont inégalement répartis puisque 75% d'entre eux sont regroupés dans 5 communes, ce qui ne facilite pas l'accès pour toutes les femmes, et notamment dans les territoires ruraux.

4° Quelles solutions sont envisagées pour permettre aux femmes de consulter ?

Ce que les femmes ne savent pas forcément, c'est que le suivi gynécologique peut-être réalisé par différentes professions; parmi eux les médecins généralistes et les sages-femmes qui sont présents très largement sur la Moselle. Alors les médecins traitants peuvent intervenir mais généralement ils sont sollicités pour une orientation médicale ou coordonnée vers un spécialiste ou une sage-femme. Justement, le rôle d'une sage-femme ne se limite pas au suivi de grossesse. Depuis 2009, le sujet gynécologique fait partie de leur compétence médicale mais ce rôle est encore méconnu alors qu'elles sont présentes largement dans le département. Pour vous dire, depuis 2013, leur nombre est passé de 73 à 110 aujourd'hui. Leur activité progresse continuellement. En 5 ans, le nombre de frottis qu'elles réalisent a doublé mais ça représente encore seulement 2 frottis sur 10 réalisés en Moselle aujourd'hui. C'est pourquoi on mène actuellement une grande campagne de communication. Elle est déployée sur des affiches, les réseaux sociaux et en relai avec des salons de coiffure et d'esthétique qui sont des lieux d'accompagnement privilégiés des femmes.

5° Quelle message pouvez-vous faire passer aux femmes qui nous écoutent ce matin ?

Je les invite à prendre soin d'elle, la santé des femmes ne se limite pas à la grossesse. Les femmes sont touchées par des pathologies dont elles n'ont pas toujours connaissance, et c'est pourquoi un suivi régulier par un professionnel de santé est important. Je crois que chaque femme doit parler librement des gênes qu'elle peut ressentir afin de retrouver une qualité de vie optimale. Quelque soit votre problématique ou vos préférences, il existe près de chez vous une solution pour être accompagné en matière de suivi gynécologique  


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