St-Jean-Kourtzerode : après l'incendie, la chocolaterie Plumerey se réinvente
A Saint-Jean-Kourtzerode, la chocolaterie Plumerey n’a pas baissé les bras. Après une période 2020-2021 très compliquée liée à l’incendie des locaux et la crise sanitaire. La passion de Jean Plumerey n’a pas disparu, bien au contraire.
Son N°1 - St-Jean-Kourtzerode : après l'incendie, la chocolaterie Plumerey se réinvente
J'aime ce que je fais, j'y ai toujours cru et je me suis dit : "ça ne peut pas s'arrêter sur un simple incendie". Il y a eu l'épidémie d'accord, il y a parfois des doutes mais ça ne dure même pas une heure. Puis on repart, roule ma poule !
Pas de répit pour la chocolaterie Plumerey. Après l’incendie arrivé fin 2020 et le contexte sanitaire compliqué, l’entreprise a repris son activité en allant de l’avant. Tout est produit et emballé sur place, juste au-dessus des clients.
Il fallait complètement se repenser, être flexible, ne pas rester sur ce que l'on fait. Nous n'avions jamais fait de panier garni. Avec les acteurs locaux nous nous sommes réunis et nous avons fait des paniers garnis.
Avec plus de 40 ans d’expériences dans le métier de chocolatier. Jean Plumerey emploie quatre personnes à Saint-Jean-Kourtzerode, où il s’est installé en 2006 grâce au salon de l’habitat.
Nous avions fait une démonstration de chocolat et suite à ça des clients sont venus sonner à la porte car ils souhaitaient du chocolat. Nous avons commencé tout petit et puis ça a pris de l'ampleur.
1 502 moules et du chocolat rose naturellement !
De 250 kg de production la première année, il est passé aujourd’hui à 5 tonnes de chocolat produites par an. Avec également son propre chocolat au lait.
C'est un chocolat au lait que j'ai baptisé le Santi-Johannais qui est le nom des habitants de Saint-Jean-Kourtzerode. C'est un chocolat au lait à 39 % de pâte de cacao, trois variétés de fèves, un lait très atypique et un sucre de canne que l'on met dedans.
Parmi les différents types et origines de chocolat qu'il propose, l'une d'entre elle intrigue : un chocolat rose naturellement. La couleur rose vient en fait de la variété de fève utilisée, une variété qui se trouve au Pérou et pousse au-dessus de 900 m d'altitude. Lorsque le beurre de cacao de cette fève est travaillé, cela ressort rouge ! Au fur et à mesure la couleur s'estompe pour devenir rose.
Jean Plumerey possède également un grand nombre de moules à chocolat, 1 502 précisément ! Une petite passion que l'on aperçoit au sein de la boutique :
85 % de cette collection est utilisée régulièrement. Tous les moules sont répertoriés et photographiés par le chocolatier pour ne pas s'y perdre dans les comptes !
Aujourd’hui son activité est repartie de plus belle même si comme pour grand nombre d’artisans, le rythme d’avant 2020 n’est pas encore atteint.