Willerwald : la femme de Jonathan fait face à la guerre dans son village d'Ukraine
A Willerwald, Jonathan doit vivre avec la boule au ventre depuis plusieurs jours… Sa femme est actuellement au cœur du conflit entre l’Ukraine et la Russie.
Ils n’y ont pas cru jusqu’au bout. Jusqu’à ce jeudi 24 février où Vladimir Poutine lançait l’invasion dans le pays de sa femme Anastasiia. Aujourd’hui, elle et sa famille sont coincées. Jonathan a accepté de témoigner à notre micro.
Son N°1 - Willerwald : la femme de Jonathan fait face à la guerre dans son village d'Ukraine
Depuis l’offensive russe, impossible pour Anastasiia, ses parents et ses deux sœurs de quitter leur village.
Tout simplement, parce que les infrastructures, que ce soit les ponts, les routes ou les trains ont été détruits afin de ralentir la progression de l'armée russe.
Les petites routes pourraient également être minées. Son village se situe à l’Est du pays, tout près de la Russie.
Sa commune est située à 200km de Kharkiv, elle est carrément située à 5km de la frontière russe, donc vraiment tout au Nord de la région de Luhansk
Les Russes ont décidé d’attaquer d’abord les grandes villes. Aujourd’hui, ils entourent son village. Toutefois, pour le moment, la relation est plutôt pacifiste entre la population et les militaires.
Je suis moins inquiet qu'il y a 4-5 jours, mais c'est plus une peur maintenant de manquer de vivres, de manquer d'eau ou de nourriture.
Il est difficile pour Jonathan d’être ici, à environ 3000km de sa femme, sans pouvoir agir. Sa tentation de la rejoindre est très forte.
J'espère que mes parents et grands-parents n'écoutent pas mais ouais... C'est la chose la plus difficile aujourd'hui, c'est de rester ici et de ne pas avoir de pouvoir d'action sur la situation en cours.
Il y a encore un mois, Jonathan était en Ukraine. Il était à Kharkhiv en train de faire un bowling avec sa femme et des amis. Aujourd’hui, il voit cette ville bombardée et en partie détruite.
Kharkiv c'est ma ville d'accueil en Ukraine, c'est la ville où je passe l'essentiel de mon temps. Quand je vois tous les bâtiments détruits, quand je vois les écoles et certaines habitations, ça me fait un choc !
Jonathan n’a aujourd’hui qu’un souhait.
Mon souhait dans l'immédiat c'est qu'un couloir humanitaire où les personnes, le peuple qui n'a rien demandé, puissent au moins se mettre en sécurité.
Ce qui rassure Jonathan aujourd’hui, c’est la mobilisation générale qui s’est créée pour aider la population ukrainienne. Il rappelle également que des dons sont possibles au sein des communes. Il demande de ne plus donner d'habits mais plus des denrées alimentaires non périssables et des médicaments.