Moselle : la majorité présidentielle veut faire inverser la tendance départementale au second tour
Emmanuel Macron est arrivé en tête au niveau national avec 27% des voix, devant Marine Le Pen qui est à 23%.
Son N°1 - Moselle : la majorité présidentielle veut faire inverser la tendance départementale au second tour
Cyrille Becker – représentant de la majorité présidentielle en Moselle et co-référant En Marche Moselle
Êtes-vous satisfait de ce résultat ?
Satisfait oui, puisqu’Emmanuel Macron fait 3 à 4% de plus qu’en 2017. Malgré les crises sur ce mandat il a conforté sa place, il progresse un peu. Moins satisfait effectivement de la progression de Marine Le Pen.
Un résultat positif pour vous au niveau national, mais pas dans le Grand-Est de manière générale, ni en Moselle, où là c’est Marine Le Pen qui sort vainqueur. Vous êtes déçus ?
La principale déception en fait c’est : pourquoi dans le Grand Est ? On est une région frontalière, la Moselle est le seul département français à être 3 fois frontalier. Marine Le Pen c’est contre l’Europe, malgré tout ce qu’elle dit, malgré ces différents revirements. Je ne comprends pas et quand on descend à une échelle plus locale encore, si on prend le bassin houiller qui a des liens avec la Sarre et qu’on voit les scores de Marine Le Pen, il y a une incompréhension.
Sur la Moselle on voit le sillon mosellan plutôt pro Macron, et la partie bassin houiller et plus rural plutôt Le Pen donc il y a peut-être quelque chose à chercher de ce côté-là.
Pensez-vous pouvoir inverser la tendance au second tour au niveau régional et départemental ? Et comment ?
On va y travailler aujourd’hui. On s’y remet. Là de toute façon c’est une nouvelle campagne qui commence. 15 jours c’est très court, ça va être programme contre programme, vision contre vision. Les réunions publiques c’est à l’image des grands partis, ça marche de moins en moins bien. On va faire du porte-à-porte, on va faire du tractage. On va repartir là-dessus et il faut débattre en fait. Débattre, débattre, débattre et bien opposer ces deux visions différentes. L’ouverture contre le repli sur soi. Et après, cette fracture territoriale il va falloir qu’on travaille dessus rapidement. Il faut opposer les idées mais pas opposer les gens et inclure aussi toutes les personnes qui n’ont pas voté pour Emmanuel Macron.
Vous êtes nombreux à vous mobiliser en Moselle ?
Je ne me plains pas. Par rapport à d’autres mouvements, je ne me plains pas. En Moselle, pour défendre la majorité présidentielle il y a un regroupement de 7 mouvements. Le MODEM, Agir, le parti radical, En commun, Territoire de progrès, Horizon et bien sûr En Marche. On est structuré sur toute la Moselle et on a du monde qui va pouvoir faire ça et ça fait déjà 2-3 mois qu’ils sont en campagne. Là on va mettre un coup de collier sur les 15 jours qu’il reste.
Des premiers sondages donnent Emmanuel Macron vainqueur au second tour mais avec beaucoup moins d’avance qu'il y a 5 ans. Comment appréhendez-vous ce second tour ?
Tant que l’élection n’est pas faite ce n’est jamais joué. Les sondages d’hier ce n’est vraiment qu’une image rapide. Je pense qu’il faut attendre quelques jours. On n’a pas encore la date du débat d’entre deux tours qui généralement permet de cristalliser les votes. Mais effectivement, l’écart n’est pas important. On va travailler là-dessus justement.