Folschviller : chevalement, EHPAD, gaz de couche… Didier Zimny, le maire, se livre sur les projets
Maire de Folschviller depuis 2020 et vice-président à la Communauté d'Agglomération de Saint-Avold, Didier Zimny n'a pas sa langue dans sa poche. C'est dans ses bureaux que le membre du Parti Radical a pris le temps de répondre à nos questions sans éviter aucun sujet.
L'entreprise Neuhauser
La société de boulangerie-viennoiserie-pâtisserie fait souvent parler d'elle par le biais de ses syndicats et de multiples débrayages à cause de mauvaises conditions de travail d'après la CGT. En 2019, la fermeture du Furst 1, après un plan social quelques mois auparavant, ne laissait guère d'espoir à de nouveaux projets. Le rachat récent de Neuhauser par le groupe InVivo laisse entrevoir un avenir moins sombre malgré la perte chaque année de 30 millions d’euros pour la filiale Neuhauser.
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L'orientation qui m'a été donnée, c'est de maintenir, de pérenniser, et de développer les usines de Folschviller. C'est pour cela, que les locaux de Furst 1 qui avaient donc été victimes d'un PSE, avec 200 personnes qu'il fallait reclasser, jusqu'à très peu de temps, cette usine était à vendre. Là, les nouveaux repreneurs ont dit "Stop, on arrête tout ! On ne vend plus rien, on va réfléchir", et là, il y a un projet de redéploiement et de remettre en service Furst 1. Ce sont des bonnes nouvelles, maintenant, il faut les matérialiser par des faits.
A l'heure actuelle toutefois, aucune embauche n'est prévue. Il s'agirait surtout d'un redéploiement des salariés sur les deux sites.
Le gaz de couche
Le groupe La Française de l'Energie est à la recherche du gaz de couche de charbon. La commune de Folschviller regorge de ce gaz. Des travaux d'exploration ont déjà été effectués. Mais va-t-on aller plus loin ? La municipalité avait déjà été consultée par le passé et le conseil municipal s'était prononcé majoritairement contre ce projet. La Française de l'Energie attend maintenant un feu vert de plus haut pour avoir le permis d'exploiter, malgré les réticences locales.
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Tous ces rapports sont maintenant dans les mains de l'Etat, c'est l'Elysée maintenant qui va décider ce qu'il va se passer. Je vous dirais honnêtement, que si j'ai la garantie que l'on n'est pas sur de la fracturation hydraulique, je pars du principe que c'est une idée quand même, c'est un avis très personnel, à développer. On est sur un gisement de charbon gras. Selon les calculs et les projections, on aurait une autonomie en termes de chauffage pour plusieurs années au niveau du territoire français. On serait assis sur un gros gisement.
Didier Zimny veut faire confiance aux spécialistes et voit également les factures s'alourdir en mairie pour chauffer les bâtiments.
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Pour notre collectivité cette année, en projection et en perspective, on va se prendre à peu près 200 000 euros de factures supplémentaires sur le fonctionnement de tous nos bâtiments communaux. Je rappelle qu'on est une cité minière, avec un héritage en termes de bâtiment qui est très très conséquent. À l'époque des mines, cela ne posait pas de problème, aujourd'hui, tous nos bâtiments, pour les chauffer et les maintenir, ça nous coûte beaucoup d'argent.
Le chevalement
Il fait la fierté et l'histoire de la commune. Ce monument de 58 mètres de haut a failli pourtant disparaître il y a quelques années mais a été sauvé par Alfred Neuhauser. Laissé à l'abandon, Didier Zimny a décidé de sauver le chevalement, lui qui est issu d'une famille de mineurs. Il compte désormais le mettre en valeur.
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Ce chevalement est un exemplaire unique au monde, il n'y en a pas deux. Au moment où s'est présenté l'opportunité de l'acheter, j'ai sauté dessus, parce qu'effectivement, la collectivité l'achète pour 100 euros. On s'est porté acquéreur de ce monument classé, maintenant, qu'est-ce que l'on en fait ? On va le mettre en valeur déjà par de l'éclairage, technologiquement parlant, j'aimerais aller jusqu'à y faire du mapping, sur les réseaux sociaux, on va le montrer, on va essayer de faire en sorte qu'on soit un peu hors les murs en termes de visibilité. Dans mon délire le plus fou, j'aimerais en faire un établissement recevant du public.
Toutefois, la mairie ne peut pas supporter les coûts qu'engendreraient tous ces travaux. L'élu espère trouver des investisseurs qui soient prêts à créer des services exceptionnels pour un monument unique en son genre que l'on aperçoit à plusieurs kilomètres à la ronde.
Un EHPAD et des logements seniors
La population vieillit, c'est un fait. La question d'une implantation d'une maison de retraite est sur la table depuis des années maintenant. Après un projet avorté et déplacé à Freyming-Merlebach, la cartographie territoriale démontre qu'il y a un véritable besoin dans ce secteur. Cette fois, hormis grosse surprise, Folschviller va voir s'implanter un EHPAD dans un futur proche. C'est le groupe SOS Santé Seniors qui gère ce dossier.
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C'est quand même un projet de plus de 90 lits, dont une unité Alzheimer de 12 lits. C'est un projet à, à peu près, 12 millions d'euros. Nous venons de signer le dépôt de permis, donc maintenant il y a le recours des tiers, ça va durer 5 mois. La volonté du groupe SOS Santé Seniors, c'est de bien évidemment de mener à bien ce projet, c'est pour cela qu'on parle d'une échéance à deux ans et demi, trois ans, par rapport à sa construction et à sa livraison au gestionnaire.
Des logements seniors, comme promis lors de la course aux municipales 2020, sont également prévus pour répondre à une demande importante de la population.
Une municipalité active
Didier Zimny s'est engagé dans la vie politique pour être au service et à l'écoute de la population. Voilà sa définition de la fonction de maire. Pour lancer un projet, il ne peut pas l'imaginer sans l'aide de subventions. La rénovation énergétique de la mairie en est la preuve avec 70% du financement qui provient de ce biais-là.
Qu'ils soient encore dans les cartons ou mis en place, d'autres projets tiennent à coeur au maire : la création d'une salle supplémentaire pour les associations sous un gymnase, l'extension de la vidéosurveillance, une bourse au permis pour les jeunes, une petite centrale photovoltaïque, ou encore la création d'un conseil municipal des jeunes.