Sarrebourg : 31 millions d'euros pour le futur du lycée Labroise qui forme les artisans verriers
Le lycée professionnel Labroise de Sarrebourg, bien connu notamment pour former les futurs artisans verriers, va avoir droit à une remise à neuf.
Son N°1 - 31 millions d'euros pour le futur du lycée Labroise qui forme les artisans verriers
Francis Vignola proviseur du lycée Dominique Labroise à Sarrebourg.
L’année prochaine de gros travaux sont prévus au sein de votre établissement. De quoi s’agit-il ?
Le lycée va être restructurer complètement parce que c’est vrai qu’il date des années 1970 et il n’est plus adapté à l’enseignement professionnel : on en avait grand besoin ! Ça va être une opération à tiroirs parce que ce sera sur site occupé, les élèves seront présents. On va démonter un bâtiment puis refaire un autre. Le but c’est de faire au mieux pour qu’on puisse avoir un outil de travail efficace et performant.
Ces travaux vont nécessiter 6 années de chantier pour un budget de plus de 31 millions d’euros. Comment va-t-il se dérouler ? Les élèves ne seront pas dérangés ? Comment c’est financé ?
Alors là c’est la région Grand Est parce qu’en 2016, le président Richert était venu dans l’établissement et quand il a vu l’état, il a dit qu’il fallait faire quelque chose. Le dossier a été monté en 2016 et suivi par le nouveau président de la grande région. Les cabinets d’architecte se sont succédés et c’est un très beau projet qui a été choisi.
Qui dit nouvelle construction dit réflexion autour de l’énergie. Vous allez assurer votre propre production électrique c’est ça ? Et le chauffage ?
Oui, il y aura un certain nombre de panneaux solaires qui seront mis sur les ateliers ce qui va permettre d’avoir de l’électricité et peut-être même d’en revendre à l’extérieur. En sachant que la section verrière a un four qui monte à 1140° et il y aura peut-être moyen de récupérer l’énergie du four.
Justement parlons énergie. Au lycée Labroise vous formez les souffleurs de verre de demain dans vos ateliers. Avec le prix du gaz qui a fortement augmenté, comment vous vous en sortez ?
Pour l’instant, ça va. La région suit et comme c’est une filière qui est en forte tension parce qu’on est très sollicité par Baccarat, par Lalique, par Meisenthal – ces entreprises ont de gros besoins – donc on est derrière pour leur assurer une main d’œuvre. Le président de région M. Rottner l’a encore affirmé quand il est venu visiter l’établissement mercredi dernier, comme il n’y a que 2 établissements en France qui ont cette filière, il veut qu’on soit à la pointe.
Quelles sont les différentes filières que vous proposez ?
On a le CAP art du verre et du cristal qui est ouvert à des élèves issus de 3ème. On a un recrutement national, c’est des jeunes qui viennent de toute la France. Et on a aussi le brevet des métiers d’art option souffleur de verre. Les élèves viennent de CAP ou de BAC voire même d’école d’art et qui intègrent nos sections.