Saint-Avold : Afyren Neoxy transforme les déchets végétaux en molécules propres pour nos produits du quotidien


par Cédric Kempf
vendredi 30 septembre 2022 à 05:06

Afyren Neoxy transforme les déchets végétaux en molécules propres pour nos produits du quotidien

Afyren Neoxy vient d’inaugurer sa bioraffinerie sur la plateforme Total de Saint-Avold. C’est une technologie propre, unique dans le monde, qui est mise en route. 60 millions d’euros ont été investis pour produire 7 acides organiques et de l’engrais. 

Son N°1 - Afyren Neoxy transforme les déchets végétaux en molécules propres pour nos produits du quotidien

Plusieurs produits du quotidien sont fabriqués grâce à des molécules pétrochimiques. Dans cette usine, ça ne sera pas le cas. Nicolas Sordet est l’un des co-fondateurs d’Afyren.

Dans notre cas, ce sont les résidus de la betterave à sucre, donc ça va être de la pulpe à betterave, de la mélasse. Ce sont des ingrédients qui vont être fermentés, et qui vont nous permettre de créer des molécules plus naturelles.

Jean Saint-Donat, PDG d'Afyren, à gauche - Nicolas Sordet, co-fondateur d'Afyren, au centre - Eric Lecomte, directeur adjoint du fonds SPI/BPI France

Des molécules plus naturelles que l’on va retrouver dans les parfums, dans les lubrifiants, mais aussi dans notre alimentation. Pour mieux comprendre, il nous donne un exemple.

Le beurre ne moisit pas parce qu'un acide est présent à l'intérieur du beurre, qui va le conserver. C'est l'une des molécules que l'on va fabriquer.

Les acides organiques produits se retrouveront dans 6 filières comme l'alimentation, les arômes et parfums ou encore les lubrifiants

Afyren Neoxy espère atteindre une production de 16 000 tonnes en 2024 et une économie de 30 000 tonnes de CO2 par an. Jérémy Pessiot est l’autre co-fondateur de la société.

C'est une usine zéro déchet. Tout ce qui n'est plus utilisé lors de la fermentation, et qui n'est plus utilisable, finit ici dans un engrais à haute valeur ajoutée, riche en potasse, qui va permettre de revenir au sol, refaire à nouveau de la biomasse, refaire de la betterave.

60 salariés vont faire vivre l’entreprise. 90% d’entre eux sont issus du tissu local. Une bonne nouvelle pour un territoire qui s’éloigne du charbon. Jean Rottner, est le président de la région Grand Est.

Ici, la transition, la transformation de l'économie est en train de se réaliser vers un pan entier de ce que l'on appelle la bio-économie, et tout cela, dans une forme de sobriété et de réflexion qui colle parfaitement bien à la Région. Je vous rappelle que nous sommes aujourd'hui une Région qui produit de l'énergie, et 30 % de cette énergie est issue des énergies renouvelables.

En pleine capacité, Afyren Neoxy espère réaliser 35 millions d’euros de chiffre d’affaires. Il faut déjà savoir que 70% du volume de production d’acide est pré-vendu.

Bruno Charlot, sous-préfet de Forbach, à gauche - Jean Saint-Donat, PDG d'Afyren, au centre, avec Jean Rottner, président de la région Grand-Est - Nicolas Sordet, co-fondateur d'Afyren, à droite

Les réactions locales 

Parmi les élus présents, René Steiner, le maire de Saint-Avold. Pour lui, cette installation va permettre de rendre sa ville plus attractive et de tourner une page.

Son N°2 - Afyren Neoxy transforme les déchets végétaux en molécules propres pour nos produits du quotidien

Il y a une page qui se tourne définitivement. Alors, oui, on a la centrale Emile Huchet qui va redémarrer, mais pour un temps limité... La page charbon est tournée. Cette entreprise montre, avec Metex qui est à côté, le renouveau dans la chimie verte, dans les projets d'hydrogène qu'on a, pour alimenter en énergie ces usines. C'est vraiment un changement très important pour notre territoire.

Le député de Saint-Avold, Alexandre Loubet, souligne de son côté le travail des partenaires pour que ce projet puisse se concrétiser.

Son N°3 - Afyren Neoxy transforme les déchets végétaux en molécules propres pour nos produits du quotidien

C'est une excellente nouvelle, puisque c'est porteur d'emploi, créateur d'innovation, et ça permet de développer effectivement cette belle plateforme industrielle que l'on a entre Saint-Avold et Carling. Bien souvent, on parle souvent de décarbonation et d'économie circulaire, il y a ceux qui en parlent, et il y a ceux qui agissent, voilà... Donc, effectivement, Afyren, c'est la preuve que ça peut fonctionner, et il y a tout un tas d'acteurs qu'il faut saluer, privés comme publics, qui se sont mobilisés pour que ça voit le jour.


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