Bettviller : Fabrice Oberhauser, 7ème génération d'artisan verrier
Originaire du Pays de Bitche, Fabrice Oberhauser est artisan verrier souffleur de verre et fabrique avec minutie de petits objets décoratifs. Une vocation qui le pousse cette année à raviver dans son atelier, un des emblèmes de la Lorraine.
Son N°1 - Fabrice Oberhauser, 7ème génération d'artisan verrier
Dans ma famille on a toujours tous été verrier donc je suis tombé dedans quand j’étais petit. Une fois qu’on a commencé à travailler le verre, on a envie de développer sa technique. On développe son savoir-faire et puis je n’aime pas rester sur mes acquis. On a toujours des choses à apprendre et c’est ce qui m’intéresse dans ce métier. Il n’y a pas de monotonie possible.
Fabrice Oberhauser incarne dans sa famille la septième génération de verrier et pour lui, c’était important de se démarquer.
Tous les ans j’essaye de me réinventer et j’ai pensé à créer un objet emblématique de notre région : la mirabelle. Tous les artisans essayent d’inventer un nouvel objet tous les ans mais moi je préfère rester dans l’art traditionnel et fabriquer des objets qui représentent quelque chose pour les gens du bitcherland et de la proche Alsace.
Un art minitieux
Ce passionné de 31 ans innove aussi dans sa technique.
C’est une technique qui n’a jamais été pratiquée dans ma famille, et le travail au chalumeau c’est un peu comme du tricot mais à la flamme !
Une passion dans laquelle il a investi toute sa vie.
J’ai quitté l’école à l’âge de 16 ans et j’ai commencé à travailler à la cristallerie de Saint-Louis et parallèlement à ça, j’ai développé mon activité en tant qu’auto-entrepreneur. Je travaille encore à l’usine, donc cette semaine je suis en poste de nuit. Cette après-midi, je fabrique des mirabelles et une fois terminé je vais à l’usine et c’est reparti.
Vers de nouvelles créations
L’artisan compte bien pouvoir vivre de son art dans les prochaines années mais reste tout de même prudent.
Je viens de fabriquer un atelier à côté de chez moi dans lequel il y a un grand four et des grands fours de recuisson. Tout ça génère un certain coût de production et donc c’est assez compliqué d’en vivre pour l’instant parce qu’on ne sait pas de quoi demain est fait. C’est quand même une équation dans laquelle il y a plusieurs inconnues. A commencer par le prix du gaz, le prix de l’électricité et le prix de la matière première. Donc je ne peux pas vraiment me projeter.
Pour autant, Fabrice Oberhauser se dit content d’être débordé de travail. Une vocation dont la flamme n’est pas près de s’éteindre.