Schœneck : Alexandre Cammarata veut mettre l’arancini dans les assiettes des Mosellans
Alexandre Cammarata, ouvre le 10 janvier son entreprise OJV spécialisée dans la cuisine de mets siciliens. Il proposera des lasagnes, des raviolis, mais surtout des arancinis. Un rêve devenu réalité pour le Mosellan de Cocheren qui veut combiner ses deux cultures.
Son N°1 - Alexandre Cammarata veut mettre l’arancini dans les assiettes des Mosellans
C’est un peu un rêve de gamin que je réalise en faisant ce projet-là. Dans ma famille on aime bien manger ! Mais on aime bien aussi cuisiner des choses saines donc je n’ai rien inventé, la cuisine que je fais c’est une inspiration de la cuisine familiale, de la cuisine traditionnelle de mes origines.
Pour Alexandre Cammarata, la cuisine c’est une passion, mais cette entreprise est aussi une manière de rendre hommage à ses grands-parents siciliens.
Mes parents sont tous les deux siciliens, on mange des arancinis depuis qu’on est gamin en vacances et puis c’est un petit peu nos madeleines de Proust. Chaque année, on partait en vacances en Sicile. On n’avait pas d’autres destinations : on allait dans la maison familiale de ma grand-mère, côté maternelle. Et on a toujours passé plus ou moins un ou deux mois sur place. C’était notre deuxième maison quoi, notre deuxième vie là-bas.
Proposer un voyage culinaire
L’arancini, une histoire culturelle vieille de presque un siècle, que le Mosellan de 35 ans veut remettre sur le devant de la scène.
Ceux qui les font rondes viennent du côté de Palerme, et ceux de Catane les font en pointe. C’est une boule de riz frit avec un cœur de ragoût, c'est-à-dire de la sauce tomate, du céleri, des carottes, du bœuf, des petits pois et de la mozzarella dedans. On moule ça avec le riz et on le panne à la chapelure. Ensuite on le frit dans l’huile de tournesol, et puis bon appétit ! Aujourd’hui on peut parler de street-food mais à l’époque c’est un repas qu’on amenait en déplacement : en voyage ou à la chasse. C’est justement pour ça qu’on l’a panné : pour protéger l’intérieur.
Son objectif : faire voyager les Mosellans sur le mont Etna.
Quand on coupe l’arancini en deux, on se rend compte que ça ressemble à un volcan. La chaleur nous prend, le cœur de l’arancini il est chaud et une fois qu’on croque dedans ça explose en bouche.
Passion familiale
D’un père et grand-père mineur et d’une mère couturière, sa passion pour la cuisine ne l’a jamais quitté.
J’ai un parcours assez atypique. J’ai fait une école de commerce et un bac pro comptabilité. Ensuite je me suis lancé dans le bâtiment, quelques années après dans l’industrie mais j’ai toujours été plus ou moins proche des cuisines depuis ma jeunesse. Pendant mon BTS en alternance, je vendais du matériel d’hôtellerie et de restauration, j’étais toujours à l’arrière des cuisines. Quand je suis dans une cuisine, mes yeux s’écartent, j’ai envie d’être dans cet univers.
Mais en définitive, OJV, qu’est-ce que ça veut dire ?
Si vous voulez, une fois que vous aurait goûté des arancinis vous allez vous dire « ho ! j’y vais ! » !
Je vis mon rêve et le fait que les autres m’aident à le faire vivre, ça rempli mon cœur de bonheur. Je suis très heureux de me lancer dans l’aventure. « Le plus long des voyages commence par un simple pas », un pied devant l'autre et on y va !
Ses produits sont à retrouver à la pizzeria Gusto Bio à Metzing. Et chez l’épicerie fine Rocchi à Forbach tous les vendredis.