Forbach : Les élèves et professeurs du lycée Blaise Pascal continuent la mobilisation contre la fermeture du BTS MCO
Ils étaient près de 200 ce mercredi 8 février, pancartes à la main, contre la fermeture du BTS MCO - Management Commercial et Opérationnel. Une mobilisation qui a commencé le 13 janvier suite à la décision de fermeture de la part du rectorat. Reçus il y a deux semaines par l’instance académique, les enseignants n’ont rien pu faire pour inverser la tendance. Ils appellent à présent les élus de la région à se mobiliser pour garder cette formation de proximité.
Son N°1 - Les élèves et professeurs du lycée Blaise Pascal continuent la mobilisation contre la fermeture du BTS MCO
Je n’ai pas envie de quitter ce lycée, je n’ai pas envie de quitter ma fonction, je n’ai pas envie de quitter ce poste dans le BTS. Parce que nos étudiants sont merveilleux, ils sont attachants et là on me demande d’enseigner par la suite en terminale ou en première. Je vis ça comme un déclassement et je suis très déçue de la façon dont on l’a su parce qu’on l’a su par les syndicats et pas par notre proviseur.
Sylviane Schaov, est professeur en économie et gestion commerciale depuis 13 ans à Forbach. La fermeture du BTS entrainerait la disparition de 3 postes d’enseignants.
On souhaite que cette formation soit de nouveau inscrite sur Parcoursup. Ce lycée est un lycée en zone d’éducation prioritaire, il (ndlr : le rectorat) ne devrait même pas s’attaquer à ce lycée.
Un sentiment partagé par sa collègue, Céline Kaczynski, ancienne élève du lycée et enseignante en politique sociale dans le BTS SP3S depuis près de 20 ans. Pour elle, l’alternance comme solution privilégiée par le rectorat n’est pas la bonne.
Nous en deux ans de BTS on arrive avec un règlement intérieur très strict, avec des professeurs qui les suivent énormément à leur inculquer les codes et le monde de l’entreprise. Et après, ils arrivent très très facilement à aller en licence pro ou en master mais de dire tout de suite l’alternance après le bac, non ce n’est pas possible.
Un sentiment d'abandon des zones péri-urbaines
11 étudiants sont en deuxième année et 18 en première année de BTS. Farid est étudiant en STMG et pour lui, le problème des transports se pose également.
Forcément certaines personnes n’ont pas la capacité d’avoir le permis et quand on voit que pour une filière il faut faire des kilomètres et des kilomètres, alors qu’on aurait une formation juste à côté de la maison... ça ne devrait pas nous pénaliser en fait. J’avais forcément envie de faire ce BTS parce que mes frères sont passés par ce BTS et maintenant ils ont une bonne situation. Donc je voulais faire comme eux.
Gulsum, étudiante au sein du BTS, dénonce une profonde injustice.
Je ne veux pas que ça ferme parce qu’on a des profs de qualité et tout le monde ne peut pas se permettre d’aller dans le privé.
Une autre mobilisation est prévue au retour des vacances scolaires. Les professeurs et élèves espèrent maintenant une décision de la région en leur faveur.