Mirabelle de Lorraine : qualité au rendez-vous pour cette saison 2023 intense


par Sarah Carliez
mercredi 30 août 2023 à 11:43

Mirabelle de Lorraine : qualité au rendez-vous pour cette saison 2023 intense

La saison des mirabelles de Lorraine s’est achevée avec un peu d’avance cette année. On fait le point sur cette saison 2023 avec Quentin Hoffmann, président de l’association des mirabelles de Lorraine.

Son N°1 - Mirabelle de Lorraine : qualité au rendez-vous pour cette saison 2023 intense

Pourquoi la saison s'est arrêtée plus tôt cette année ? Y a-t-il eu trop de pluie pour les mirabelliers ?

La récolte des mirabelles a été très rapide cette année. Elle a débuté précocement début août et l’alternance de pluie et de chaleur a fait mûrir les fruits très très vite donc on a déjà terminé. Et c’est vraiment le mixe chaleur et pluie qui a fait que les fruits ont mûri rapidement.

Comment s’est déroulée la saison ? Est-ce que malgré l’arrêt prématuré, les producteurs ont pu s’y retrouver ?

Ça nous a demandé beaucoup plus de travail au verger, il a fallu qu’on s’adapte, mais on sait faire ! On a l’habitude de dire que les récoltes de mirabelles, il n’y en a jamais une qui se ressemble. Une fois de plus, on a été servi, elle ne ressemble à aucune autre. Donc on s’est adapté, on a beaucoup trié au verger pour sélectionner les meilleurs fruits et on a réussi à proposer je pense, des fruits de très bonne qualité.

Vous avez vous-même des vergers dans la Meuse, comment a été la récolte de votre côté cet été ? 

Comme pour tous les producteurs de mirabelles, ça a été très intense. On a dû faire des choix dans nos vergers et trier nos fruits pour en envoyer un petit peu plus vers la transformation parce que la mirabelle de Lorraine se consomme pour 30% fraiche en ce moment et le reste on le transforme en confiture, en nectar, en compote. Donc on a fait des choix différents des années précédentes mais on a réussi à valoriser tous nos fruits.

Comment étaient les fruits en termes de quantité et de qualité ?

Collectivement on espérait récolter 5 000 tonnes, ce qui est une production plutôt moyenne, là on est bientôt à la fin, il va falloir faire les comptes mais c’est sûr qu’on aura légèrement moins de fruits que prévu. Par contre une fois qu’on a fait le trie des fruits les plus abimés par la pluie, on a eu des mirabelles de Lorraine de super bonne qualité. Et ça parce qu’on a une année qui a très bien commencé avec un printemps assez frais et pluvieux donc les fruits ont pu grossir et étaient bien charnus. Ensuite on a eu un été sec, juin et juillet, donc les fruits étaient bien sucrés. On a facilement réussi à réunir les critères de l’IGP mirabelle de Lorraine c’est-à-dire des fruits bien charnus, très sucrés, et bien jaune à la récolte. Les fruits sélectionnés étaient d’une bonne qualité visuelle et gustative.  

Est-ce que la mirabelle de Lorraine est toujours plébiscitée ? C’est un produit qui se vend bien notamment en supermarché ? Qui s’exporte à l’étranger ?

La mirabelle de Lorraine est un fruit plaisir c’est-à-dire qu’on pense que c’est un fruit qui n’est pas sur la liste de course et c’est quand on le voit au marché ou au magasin qu’on a envie d’en manger, et d’ailleurs on n’est pas sûr qu’elles arrivent à la maison ! Donc oui elle est toujours plébiscitée et on l’a bien observé encore cette année. Pour ce qui est de la vente, on la vend un peu partout en France et à l’étranger au Bénélux parce que qu’avec l’IGP on s’oblige a cueillir des fruits bien mûrs et donc il est compliqué de les transporter trop loin.  

Ces dernières années, les étés ont été marqués par des conditions climatiques extraordinaires avec des épisodes de forte chaleur ou encore, comme cette année, beaucoup de pluie. Est-ce qu’avec tout ça la mirabelle se plaît toujours en Lorraine et se plaira toujours dans les années à venir ?

C’est sûr qu’on va devoir s’adapter et travailler et on s’y prépare. On a des facteurs assez confiants puisque le mirabellier vient de Mésopotamie. On a dans notre cahier des charges IGP mirabelle de Lorraine, l’obligation de travailler avec des sols typiques lorrains, qui sont des sols très argileux et donc qui retiennent l’eau en hiver et qui la restituent l’été. Cela nous permet de passer les périodes de sécheresse sans trop de problèmes. Il faut qu’on continue de travailler, on est conscient des changements et on va s’adapter. 


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