Du Saulnois aux Pays-Bas en paddle, le défi de Damien pour soutenir une victime des attentats de 2012
Un ancien militaire s’est lancé le défi de faire Lindre-Basse – Rotterdam en paddle. Damien Bernard a 36 ans et vit à Lindre-Basse, près de Dieuze, dans le Saulnois. Aujourd’hui élagueur-paysagiste, cet ancien parachutiste du régiment de Montauban veut « vivre » comme il le dit, et soutenir à sa manière son ami Loic, victime des attentats de Mohamed Merah en 2012.
Son N°1 - Du Saulnois aux Pays-Bas en paddle, le défi de Damien pour soutenir une victime des attentats de 2012
L’an dernier, Damien a décidé de faire le trajet Lindre-Basse – Metz par les rivières. Au départ, il voulait partir en kayak.
Sauf que l'année dernière, avec le manque d'eau, les rivières étaient vraiment basses. Le meilleur compromis que j'ai trouvé pour passer plus facilement partout, c'était le paddle. Et si je devais tomber sur des barrages, ce qui a été le cas de nombreuses fois, c'est que le paddle est léger à transporter.
Rebelote cette année pour rejoindre la mer du Nord via la Seille, la Moselle et le Rhin, avec des difficultés.
Sur une partie du Rhin, la difficulté, c'était le courant justement, parce qu'il faut rester beaucoup plus concentré, ça demande du physique et du mental. Ce qui est dangereux, ce sont les bateaux avec les petits moteurs, ça, ça fait des vagues de 1m30-1m50, on se croirait sur un tapis volant.
Un défi pour soutenir son ami Loic qui n’a pas eu la Légion d’Honneur, contrairement aux deux autres militaires décédés après les attentats de 2012.
Je suis un ancien parachutiste de Montauban. Mon régiment a subi les attentats de Mohamed Merah, et Loïc est toujours hospitalisé suite à ses blessures de cet attentat, dont il est le seul rescapé.
Damien part chaque matin et pagaie jusqu’au coucher de soleil avant de bivouaquer en bord de l’eau. L’occasion de faire de sacrées rencontres.
Aaaah bah, je suis tombé amoureux d'une petite fée au Luxembourg, chose qui n'était vraiment pas prévue. J'ai aussi offert mon hamac à un insomniaque à Düsseldorf pour qu'il puisse faire la sieste. Avant-hier, j'ai rencontré une dame qui s'occupe d'une ONG de réfugiés aux Pays-Bas.
Le Mosellan n’est pas seul dans son aventure, il est soutenu par des amis qui lui ramènent des provisions, et il est aussi accompagné de Jack le croco.
C'est ça, il s'agit de ma mascotte Jack. C'est un crocodile gonflable pour les piscines, que j'ai trouvé sur un des barrages juste avant d'arriver à Metz, et du coup, je le fais signer par toutes les personnes avec qui je peux discuter et que je peux rencontrer.
Parti le 14 août dernier, son arrivée à Rotterdam est prévue ce week-end.