Loostik : un festival culturel pour les jeunes entre Forbach, Sarrebruck et Hombourg-Haut
Le festival Loostik aura lieu du 7 au 12 novembre entre Forbach, Hombourg-Haut et Sarrebruck. Un festival culturel franco-allemand à destination du jeune public. Grégory Cauvin est le directeur du Carreau à Forbach et l’un des deux directeurs artistiques du festival Loostik.
Son N°1 - Loostik : un festival culturel pour les jeunes entre Forbach, Sarrebruck et Hombourg-Haut
C’est déjà la 11ème édition de ce festival ! Quelles seront les particularités cette année ? Une thématique particulière ?
Il n’y a pas de thématique particulière puisque l’idée de ce festival c’est vraiment de représenter à un instant "T" l’étendue de la création à destination de la jeunesse mais ce que l’on peut dire c’est qu’il y a pas mal de spectacles qui sont destinés à la toute petite enfance parce qu’il faut commencer très tôt à ouvrir l’imaginaire des enfants et donc on a trouvé des spectacles particulièrement adaptés à cette mission.
Quels types de spectacle allons-nous retrouver ?
A Loostik on trouve de tout puisqu’on a, à la fois, de la danse, du théâtre, on a du théâtre visuel, on a même de la magie nouvelle, on a un concert rock aussi, on a toutes les disciplines qui sont représentées.
Et dans quels lieux ?
Le festival de déploie de part et d’autre de la frontière. Nous avons des spectacles qui ont lieu au Carreau, la scène Nationale, mais également dans divers théâtres de Sarrebruck. Petite particularité, nous avons un spectacle qui s’appelle Kamuyot, qui est un magnifique spectacle de danse par le ballet de l’opéra national du Rhin et la particularité c’est que ce spectacle doit se déployer dans une salle qui n’est pas une salle de spectacle habituelle puisque les spectateurs seront assis tout autour des danseurs. Donc c’est une grosse structure qui est aménagée et c’est pour ça qu’on va jouer à l’espace De Wendel de Hombourg-Haut.
Est-ce qu’il y a également des ateliers et événements plus participatifs ?
On a pas mal de spectacles, c’est déjà un moyen finalement de communier ensemble sur du spectacle vivant. On a même un spectacle qui va se déployer dans des écoles qui s’appelle "Donne-moi la main" par le chorégraphe David Rolland, donc là les enfants seront particulièrement actifs dans ce spectacle. Dans "Kamuyot", il y a aussi des moments où il y a une interaction forte entre les spectateurs et les danseurs. Vous avez aussi plein de petits événements que nous mettons en œuvre. Par exemple on a des séances de racontines à la médiathèque de Forbach qui sont aussi d’autres petits événements qui permettent vraiment de profiter du festival pleinement.
Dans quelle langue les spectacles seront-ils proposés ?
Alors c’est un festival franco-allemand effectivement. Il y a beaucoup de propositions visuelles qui permettent aux spectateurs Français et Allemands de partager le même spectacle dans la même salle. Après on a des spectacles qui utilisent le texte mais qui se sont posés la question de : comment est-ce qu’on peut présenter ce type de proposition à des publics qui parlent les deux langues ? Donc par exemple il y a un spectacle qui s’appelle "Jusqu’à l’os" qui est une très jolie proposition sur l’anatomie du corps humain et vous aurez des séances en français et des séances en allemand.
Ce festival est comme toujours, organisé avec des partenaires français et allemands. Quel rôle joue la culture dans les liens franco-allemands ?
Je pense que ça fait vraiment partie de tout ce qu’on peut mettre en œuvre pour renforcer, alimenter, conforter cette amitié entre les deux pays. Et en plus comme ce festival se destine à la jeunesse, je trouve qu’on commence très tôt à inculquer l’importance de bonne relation entre les voisins. Donc je pense que la culture joue un rôle majeur, et doit jouer un rôle majeur dans notre société : c’est une autre façon de voir la vie, c’est une autre façon d’aborder on va dire de manière non commerciale, capitaliste, consumériste, la vie et d’ouvrir vraiment ses imaginaires, d’aller dans des endroits où on est moins à l’aise, de découvrir des territoires qu’on n’aurait jamais découvert et de toucher à la sensibilité de chacun. Je pense que tout le monde a une sensibilité et c’est vraiment le propre de l’art que de la nourrir et de la développer. Donc commencer dès le plus jeune âge, ça me paraît extrêmement important.
C’est un festival jeune public mais est-il accessible à tous ? Et où retrouve-t-on les billets ?
Vous avez le site du festival qui s’appelle Loostik.eu mais vous avez aussi la possibilité de réserver via la scène nationale : carreau-forbach.com. Où vous trouverez toutes les infos pour réserver. J’en profite pour dire que ces spectacles bien sûr se destinent à la jeunesse mais pas que, je pense à une proposition comme "Kamuyot", comme "Un petit chaperon rouge" ce sont des propositions qui sont fabuleuses en soit et je pense que même un adulte seul peut s’y retrouver. Donc que personne n’hésite à venir voir ces propositions. J’aime beaucoup citer un dramaturge pour l’enfance qui disait « mes spectacles se destinent pour adultes à partir de six ans, pour adulte à partir de 8 ans ». Et je pense que c’est ça l’esprit du festival Loostik, c’est de dire : oui il y a un minimum pour des questions de compréhension, de suivi, d’acceptation de l’histoire ou d’intrigue ou de thématique mais n’importe qui ensuite peut profiter pleinement parce qu’il y a énormément de lectures possibles.