Farébersviller : Emmaüs ouvre une nouvelle boutique au B'est
Il y a du nouveau chez Emmaüs Forbach. Après l’ouverture d’une boutique là où il y avait le restaurant « Le Rencard » à Forbach, d’une autre à Cora (Longeville-lès-Saint-Avold) en 2020, c’est au centre commercial B’Est qu’un magasin vient d’ouvrir. On en parlait ce matin avec notre invité dans le Grand Réveil.
Son N°1 - Emmaüs ouvre une nouvelle boutique au B'est
Jean-Luc Ferstler, fondateur d’Emmaüs Forbach
Pourquoi ce choix de s’implanter au centre commercial B’Est ?
On arrivait aux termes de l’accord avec Saint-Avold, comme c’est dans le cadre de la RSE des entreprises, la responsabilité sociétale des entreprises, c’est mis à disposition pour 36 mois donc on était à la recherche d’un autre espace. On a contacté le directeur de B’est qui nous a accueilli de façon heureuse et même enthousiaste. En même temps qu’on s’est lancé dans cette boutique, le Cora de Longeville a trouvé une astuce administrative pour prolonger notre contrat suite je pense à la déception des clients.
Une boutique d’objets de seconde main à côté de tous ces magasins qui ne vendent que du neuf, c’est assez étonnant. Vous pensez que les clients vont répondre présents ?
Oui ! On a déjà vu hier lors de l’ouverture. Ça circulait tout le temps, ça rentrait tout le temps. On a vu dans la préparation, les gens s’arrêtaient et nous disait que c’était bien qu’il y ait Emmaüs donc ça va marcher.
Ces dernières années, vous avez ouvert plusieurs boutiques. C’est pour attirer une autre clientèle que celle qui se rend dans vos points de vente ?
Tout à fait ! L’expérience qu’on a faite c’est que ça permet de toucher de plus en plus les jeunes. Il y a une vraie sensibilité à cet aspect de la vie qui est le réemploi, la prolongation de la vie des objets.
Vous sentez que les mentalités changent et que les clients, qu’ils soient dans une situation de précarité ou non, se tournent vers l’économie solidaire ?
Oui clairement. Je prends un exemple, quand on a commencé Emmaüs il y a 40 ans des gens venaient nous dire « On achète chez vous mais si vous livrez, venez avec un camion où ce n’est pas marqué Emmaüs ». Aujourd’hui, on n’a plus du tout ces réflexions. Aujourd’hui les gens sont fiers de pouvoir dire « J’ai déniché ça, j’ai trouvé ça », et en même temps ça fait du bien, dans la conjoncture actuelle. On sent que ça fait partie aujourd’hui de la vie de tous les jours. C’est vraiment tout le monde qui s’intéresse. En même temps, les dons qu’on reçoit sont peut-être de moindre qualité parce que ce créneau-là s’ouvre mais sont beaucoup plus soignés par les gens. Les gens font beaucoup plus attention lorsqu’ils nous donnent le matériel.
Qu’est-ce qu’on trouvera dans cette boutique ?
Ce qui fonctionne très bien, c’est la fripe. Il y aura du bric, il y a secteur qu’on appelle bijoux, c’est tout ce qu’on récupère pour s’embellir, colliers, bracelets, boucles d’oreilles etc. Tout ce qui est bibelots et on va mettre en place tout un stand de Noël. La nouveauté qui plait beaucoup c’est notre atelier création couture. On a toute une équipe, dans le cadre du chantier d’insertion, de gens qui sont en CDDI, qui font des créations. En ce moment c’est les créations autour de Noël.