Meisenthal : La boule de Noël ''Stella'' est victime de son succès
Comme chaque année, le Pays de Bitche, fête Noël. L’événement très attendu c’est la sortie de la boule de Noël de Meisenthal. Elle s’appelle Stella et est une ode au mouvement. La boule est vendue depuis le 16 novembre.
Son N°1 - La boule de Noël ''Stella'' est victime de son succès
David Suck – président de la communauté de communes du Pays de Bitche
Est-ce qu’on peut faire un premier bilan ? Est-ce que beaucoup de boules ont été vendues ?
Le premier bilan est dans la droite lignée de ce que nous connaissons depuis 1999, date à laquelle on a réinventé, remis au goût du jour, la boule qui était avant de Goetzenbruck, je crois que c’est important de le rappeler, qui avait cessé sa production en 1964. Donc, on est dans ce développement tous les ans. Tous les ans, elle devient un peu plus l’emblème des « Noël de Moselle » et de Noël en particulier. On a cette fierté de démarrer les festivités avec cette boule et on est très satisfait de la qualité qui est toujours au rendez-vous de cette 34e édition de boule de Meisenthal et cette « Stella » cette année. On est content que les gens puissent se l’approprier, même avec un peu d’attente.
La boule est présente notamment au marché de Noël de Strasbourg ou sur celui de Metz, et les visiteurs font des heures de queue pour avoir cette boule, comme à Meisenthal. Qu’est-ce qui explique ce succès ? Est-ce qu’il y en aura assez pour tout le monde ?
Ce qui explique ce succès, c’est avant tout l’authenticité. L’authenticité du travail bien fait, l’authenticité d’une production artisanale, l’authenticité de la capacité de nos designers à conjuguer la vision contemporaine avec des traditions multiséculaires, celui du gel de la main, celui du verrier qui, génération après génération, transmet ses savoirs. Ce qui fait sa notoriété, c’est son juste prix. C’est important de le rappeler. Ce qui fait sa notoriété aussi, c’est un produit qui est produit par la collectivité. C’est une richesse produite par le territoire du pays de Bitche, par ses 35 000 habitants, par les équipes communautaires, et on est là, dans un mode opératoire tout à fait particulier, au service du territoire et des métiers d’art.
On a constaté que la boule de Noël était notamment vendue bien plus chère sur des sites de revente. C’est malheureux qu’il y ait ce genre de revente dans le dos des artisans ?
C’est un sujet sur lequel je ne veux même pas m’exprimer, dans la mesure où c’est le gardien du temple qui profite par tous les moyens, voilà, pour essayer de faire de l’argent. Là, ils font de l’argent sur le dos des verriers, l’argent sur le dos de la collectivité, et l’argent sur le dos de celles et ceux qui veulent l’acquérir et qui n’ont pas eu l’accès aux points de vente, voilà, c’est ainsi. Il y a une veille qui est opérée et on a un cabinet d’avocats qui travaille sur le dossier.
Noël au Bitcherland ce n’est pas que la boule de Noël. Vous proposez cette année encore le Sentier des Lanternes, ça attire beaucoup de monde ?
La boule de Meisenthal, c’est le vaisseau-amiral qui permet au Pays de Bitche de scintiller à l’échelle nationale, et puis surtout, on profite de ce brise-glace pour mettre en œuvre tout un événementiel au mois de décembre. Vous avez évoqué le Sentier des Lanternes, puisqu’il fait partie évidemment de cette volonté du Département d’avoir une pérégrination sur le territoire, et puis c’est toute une animation culturelle, c’est toute une programmation culturelle au travers du Cad’hame, au travers des marchés qui sont organisés. C’est naturellement les sites communautaires et nos partenaires qui se mettent en capacité d’accueillir, pour qu’au mois de décembre, nous ayons une programmation tous les jours, tous les week-ends, ce qui permet aujourd’hui, et l’office de tourisme le dirait mieux que moi, de sentir ce regain d’intérêt pour celles et ceux qui viennent consommer, et surtout ce développement économique, ce sont des emplois qui sont créés. On est dans ce mouvement-là.
Ce weekend a lieu un marché de Noël des artisans, qu’est-ce qu’on retrouvera ? Pour les idées cadeaux on peut aussi se rendre à l’office du tourisme pour les Vitrines de Noël, là encore l’idée c’est de donner de la visibilité aux producteurs ?
L’idée c’est de pouvoir démontrer toute la richesse des producteurs et artisans du Pays de Bitche, puisque ce sont 300 références qui se retrouvent en un seul lieu, et puis l’idée, c’est évidemment, au-delà de faire connaitre, de permettre à des gens de consommer local, de pouvoir tisser des liens, pour nos producteurs d’avoir de la visibilité, et pour l’intercommunalité et l’office de tourisme, d’assumer pleinement sa compétence de développement économique et de marketing territorial.