Sarreinsming : Après avoir gravi l'Everest, Marc Batard vient présenter le film ''L'Everest en partage''
Ce samedi, l’association Namasté 57, association de randonneurs à but humanitaire, organise une soirée autour du film "L’Everest en partage" de Théo Livet. Ce film retrace le parcours de Marc Batard, guide de haute-montagne.
Son N°1 - Après avoir gravi l'Everest, Marc Batard vient présenter le film ''L'Everest en partage''
Marc Batard – guide Haute montagne
Vous êtes connus pour avoir effectué la première ascension de l’Everest en solitaire et sans oxygène en moins de 24 heures. Vous avez un palmarès très impressionnant qu’on n’aura pas le temps de détailler malheureusement, de quoi parle le film l’Everest en partage ?
Oui, tout simplement, c’est l’histoire des 5 années qui viennent de se passer, où, il y a 5 ans, j’ai décidé de revenir à l’Everest pour mes 70 ans, avec mon mari brésilien. Ça raconte les 5 années qui se sont passées, où malheureusement il y a eu des belles choses mais aussi des tristes choses, puisque j’ai perdu mon compagnon de cordée Muhammad Ali au K2, mais le projet continue. Tout le film raconte donc ses 5 années, et ça va continuer.
Vous travaillez pour sécuriser des voies dans l’Everest c’est ça ?
Voilà, exactement. Dans un premier temps, je me suis ré-entrainé en emmenant ma cordée au Kilimandjaro, à l’Aconcagua en Argentine. Depuis 3 ans, on a ouvert une voie pour sécuriser l’accès à l’Everest où il y a malheureusement trop d’accidents mortels.
Vous êtes un homme de record, vous avez commencé jeune l’alpinisme. Aujourd’hui c’est votre priorité la sécurité des alpinismes ?
Ma priorité, c’est la sécurité. J’ai toujours envie de faire l’Everest, même si j’ai dépassé les 70 ans, je suis encore en pleine forme. La priorité, pour moi, c’est la sécurité de l’Everest. Je reviens au printemps pour terminer l’équipement d’une voie, et si j’ai assez de sponsors, je retenterais l’Everest, mais là j’aurais 72 ans.
Est-ce que vous êtes un surhomme Marc ?
Non, non, on n’a pas tous les mêmes chances physiologiquement et physiquement. J’ai un cœur très lent et une physiologie très adaptée à l’altitude. Je n’ai pas tant que ça d’entrainement, il y a surtout une hygiène de vie et un exercice physique régulier, mais pas un entrainement de sportif de haut niveau.
Vous serez présent samedi pour répondre aux questions des personnes présentes, pourquoi vous faites ça aujourd’hui ? Pourquoi avoir décidé de partager votre expérience avec le grand public ?
Parce que ce film, en particulier, a été réalisé par une jeune d’équipe autour de Théo Liviet. Dans ce film, il y a plusieurs messages qui passent bien comme la volonté de persister. Vous savez, il y a de jeunes trentenaires, qui sont déjà « un peu vieux », alors que quelqu’un comme moi, à l’âge de 70 ans, qui montre qu’on peut revenir à l’Everest, ça permet à des jeunes de se remettre en question. Et puis, il y a l’actualité. Dimanche dernier, un guide est mort avec 3 clients, et ça, c’est inadmissible. Il y a beaucoup trop de guides et de moniteurs de skis qui se tuent avec des clients. Il y a donc des lacunes dans la formation. J’utilise donc ma petite notoriété pour essayer de faire bouger les choses afin d’avoir moins d’accidents.
La soirée l’Everest en partage c’est samedi soir à partir de 19h à la salle communale de Sarreinsming. L’entrée coûte 5€ au profit de Montagnes et Humanisme.