Spicheren : Le salon Art et Nature pour mettre en avant les talents locaux
Évènement incontournable du week-end de Pâques, le salon Art et Nature de Spicheren était de retour ce lundi 1 avril. Une cinquantaine d’exposants de la région étaient réunis pour présenter leurs œuvres. Nous sommes allés faire un tour dans les allées.
Son N°1 - Le salon Art et Nature pour mettre en avant les talents locaux
Faire sortir les talents de chez eux
L’histoire du salon art et nature de l’association CPN Les Faucons, c’est celle d’un habitant du village qui voulait faire rayonner le talent spicherois. Patricia Tonnelier est en charge des animations de l’association.
La première édition, en 1989, a été montée de toute pièce par Pascal Marquis, qui était le facteur du village. En tant que facteur, il avait cette capacité d’entrer chez les gens, de voir l’intime. Il s’est rendu compte qu’il y avait beaucoup d’artistes et d’artisans mais que ces gens-là, à part leurs proches, personne ne savait ce qu’ils faisaient.
35 ans plus tard, c’est 48 exposants qui sont présents dans la salle polyvalente.
Des artistes et artisans au service de la nature
Discrète derrière ses lampes, Nelly Brulé est venue de Woippy. Elle représente parfaitement le mélange art et nature.
J’adore le bois flotté donc je commence par le ramasser, je le lave, simplement. Puis j’achète mes pieds de lampe et je fais mes abat-jours depuis quelques années. J’achète mes tissus et je fais mes abat-jours.
Depuis quelques années, la retraitée fait aussi des tableaux végétaux et des kokedama, une technique japonaise qui consiste à planter un végétal dans un pot naturel en argile.
Un peu plus loin, Carole Frank, de Béning-lès-Saint-Avold, manipule une drôle de machine.
C’est une machine à tricoter circulaire. C’est une machine qui a été inventée en 1589.
Avec la laine de ses animaux, elle tricote des écharpes, des bandeaux ou encore des chaussons.
On a des alpagas, un lama, deux chèvres mohair, on a des moutons d’Ouessant, un nez noir du Valais et une mérinos.
Au fond de la salle, Halim découpe un pochoir, il prépare son prochain tableau
C’est du stencil art. On a une succession de couleurs et à un certain moment ça va donner un effet photographique.
Avec son ami Lolo, ça fait plus de 10 ans qu’ils peignent ensemble avec des aérosols sur tous les supports recyclés.
Que ça soit des extincteurs, des barils, des bidons… Nos supports pour les portraits c’est du bois, c’est des palettes qu’on réutilise.
En ce qui concerne les thématiques, là encore, ils ne se fixent aucune limite.
On fait des portraits des personnes qui nous touchent. Moi je suis né dans les années 70 donc j’ai été bercé par Renaud, Bob Marley. Halim est plus dans les mangas.
Comme les 47 autres exposants du jour, le salon art et nature est pour eux l’occasion de faire découvrir au grand public leur savoir-faire.