Saint-Avold : 30 associations et entreprises mobilisées pour expliquer le handicap aux enfants
La Ville de Saint-Avold a organisé un salon des mobilités et de l’accessibilité ce jeudi. La municipalité est pleinement engagée sur ce sujet et veut faire connaitre au grand public, mais aussi aux scolaires, celles et ceux qui simplifient la vie des personnes en situation de handicap. L’occasion aussi de se mettre à leur place.
Son N°1 - 30 associations et entreprises mobilisées pour expliquer le handicap aux enfants
Voilà, tu te mets en arrière, colle bien tes roues, et tu donnes un grand coup sec pour passer la rampe.
Difficile d’imaginer les difficultés du quotidien d’une personne en chaise roulante. Les scolaires, venus sur ce salon, ont pu se mettre dans la peau d’une personne qui ne peut pas utiliser ses jambes.
- Peut-être pour ceux qui sont jeunes, c'est amusant, mais pour les personnes en situation de handicap, ce n'est pas amusant du tout, et c'est vraiment triste pour eux.
- Oui, c'est difficile parce qu'à force on a mal aux bras et tout.
- Les obstacles, comme on vient de le faire, c'est très difficile.
Et les obstacles parfois ne font que 2 cm. Stéphane Fayault est membre de l’association des paralysés de France.
Ils se rendent compte vite que ce n'est pas un jeu. On a fait une petite plateforme avec un petit rebord de 2 centimètres, et ils voient que c'est déjà compliqué de franchir. Pour les descentes aussi, il y a une posture à avoir. Souvent, j'ai des retours comme j'ai mal aux bras, c'est fatigant, ça me salit les mains.
Juliette, 11 ans, a perdu la vue le temps d’un exercice avec une canne. Margaux, du même âge, a testé le cécifoot.
- C'était différent. C'était compliqué de savoir si tu allais foncer dans quelque chose ou pas.
- On se met à la place des gens qui ne peuvent pas voir, et c'est compliqué, mais on s'habitue au fur et à mesure.
Outre les enfants pour évoquer l’inclusion, Philippe Zinck, responsable du Plan Handicap à la Ville de Saint-Avold, voulait aller plus loin.
Ça permet de montrer ce qui existe, ce qu'on peut faire, et ça permet de montrer que le handicap est quand même bien pris en compte par notre société. Il faut faire connaître ces associations au public, que le public puisse savoir vers qui se tourner au cas où. Aujourd'hui, on a une trentaine d'associations, l'année dernière, on en avait 13, ça prend de l'ampleur.
La Ville de Saint-Avold a un temps d’avance sur ces thématiques tout comme sur la Journée Mondiale des mobilités et de l’accessibilité qui aura lieu le 30 avril.