Sarreguemines : Roger Weyandt, le portrait d’un portraitiste
Roger est un retraité sarregueminois originaire de Théding. Il est passionné de dessin et particulièrement de portrait depuis son enfance. Mais lorsque à 16 ans, il s’est mis à travailler, son carnet a été laissé de côté, faute de temps et d’envie. C’est en 2017 qu’il décide de reprendre ses crayons et de se remettre à sa passion.
Son N°1 - Roger Weyandt, le portrait d’un portraitiste
Une trousse est ouverte avec plusieurs types de crayons allant du plus sec au plus gras. Roger, penché sur son croquis, trace les détails d’un œil de sa main gauche. Il prend un coton-tige et estompe son trait, une ombre se crée. Le portrait voit son regard apparaître. Le Thédingeois n’a pas moins de 2500 dessins à son actif.
Mon ami m’a montré une photo de sa maman lorsqu’elle avait 20 ans, une photo qui a été prise en 1940. C’était une super belle photo avec un chapeau, et quand j’ai vu cette photo-là, j’ai eu une espèce de déclic. Je lui ai dit : donne-moi la photo, je vais essayer de faire quelque chose. J’ai refait le portrait de sa maman. À partir de ce moment-là, je n’ai plus arrêté. J’ai tous les jours le crayon en main. C’est un besoin, c’est une passion.
Une passion transmise par son père.
Lui, il aimait faire quelques peintures, quelques toiles. Déjà étant gosse quand je dessinais les cow-boys et tout ça, les scènes avec les Indiens, lui, il était toujours à me dire que c’était bien. Il m’encourageait en quelques sortes. Des fois il y avait la pétanque et il ramenait un dessin que j’avais fait et le montrait à tout le monde. C’est vrai qu’il était fier de ce que je faisais. S’il était encore là maintenant et qu’il pouvait voir ce que je fais maintenant par rapport à ce que je faisais à l’époque…
Des photos transformées en dessins
Autodidacte, il n’a jamais pris de cours de dessin. Sophie Marceau, Mimie Mathy, Louis de Funès, il s’inspire de photos de célébrités trouvées sur Internet.
Quand j’ai commencé à dessiner, j’ai tout de suite réussi à faire ressembler le modèle. Même étant gamin, j’avais déjà la chance d’avoir ce don on va dire. Bien sûr qu’on peut apprendre à faire un portrait, mais si on ne l’a pas en soi ce n'est pas évident.
Il faut compter 5 à 6 heures de travail pour un portrait. Le plus dur selon lui est de retranscrire un regard, une expression.