Les agents des routes de Moselle dénoncent leurs conditions de travail
Les agents des routes du département de la Moselle ont manifesté ce mardi devant la Maison du Département à Saint-Avold. Ils ont appelé à une grève. La gestion de l’A320 avait été transférée de l’État au Conseil Départemental le 1er avril dernier. Le secteur d’intervention des agents du département s’est donc élargi et leurs conditions de travail se sont détériorées. Ils exigent la reconnaissance de la dangerosité de leur métier, la revalorisation des salaires, une meilleure sécurité et un matériel en état pour les interventions.
Son N°1 - Les agents des routes de Moselle dénoncent leurs conditions de travail
Les agents de la Dir-Est (Direction Interdépartementale des Routes Est) envoyés au département sont en colère à cause de leurs nouvelles conditions de travail. Michel JOZWIAK est chef d’équipe d’exploitation au centre de Forbach.
Le département a mis son organisation en place. L’organisation ne nous convient pas parce que les astreintes sécurités sont réalisées avec un agent. Nous, on intervient sur l’autoroute pour les interventions sécurités, donc de jour comme de nuit. Avant, au sein de la Dir-Est, on avait un chef d’équipe et deux agents avec deux fourgons et un véhicule pour le chef d’équipe. On intervenait à 3. Aujourd’hui on est tout seul, pour nous, c’est du travailleur isolé et il en va de notre sécurité propre.
Jérôme GARAVELLO, 52 ans, travail au Centre d’exploitation routier de Faulquemont. Il a l’habitude d’intervenir sur les routes départementales, suffisamment dangereuses pour lui.
On doit intervenir sur l’autoroute alors qu’on n’est pas habilité. On n’a pas les habilitations pour y aller et ils viennent de s’en apercevoir.
Un métier risqué
Le danger est d’autant plus grand sur l’autoroute selon lui.
Le temps d’aller sur l’A320, si je suis au centre, il me faudra environ 1 heure, avec véhicule préparé. Si je pars de chez moi à 3 heures du matin, pour une intervention de nuit, je mettrai au moins 2 heures à y aller sûr. Donc en attendant, le gars il est tout seul sur l’autoroute.
Pour lui, les problèmes touchent plusieurs domaines.
La Sécurité, la volonté d’y aller aussi, la question de salaire donc de prime et une impréparation de notre hiérarchie qui ont pris l’autoroute sans en contrepartie venir nous voir et nous concerter en demandant : qui veut y aller, quels sont les volontaires. Ils ont mis ça un peu comme un chien dans un jeu de quilles.
Des négociations ont eu lieu à la Maison du Département. Une opération escargot a été menée dans l’après-midi. Les syndicats attendent de nouvelles discussions le 18 juin prochain.