La rentrée étudiante pourrait encore augmenter de 50% cette année, selon Fédélor
La rentrée approche et ça peut coûter cher aux étudiants… Frais de rentrée, logements, alimentation, chaque année, l’organisation représentative étudiante Fédélor fait le calcul et on en parle avec Armand Fleurot. Il est en charge de la restructuration interne et futur 1er vice-président.
Son N°1 - La rentrée étudiante pourrait encore augmenter de 50% cette année, selon Fédélor
Combien va coûter la rentrée cette année pour les étudiants en Lorraine ?
On est en train encore de faire les calculs, on n’a pas les chiffres précis, la somme finale. Ce que je peux vous dire, c’est que cette somme va encore augmenter, on pense de 50% par rapport à l’année dernière. On a, par contre, des chiffres fixes comme par exemple le coût d’inscription, qui est à 250 euros et qui a donc augmenté. Les loyers ont augmenté de 20%, les fournitures scolaires ont augmenté de 20%, donc la somme cumulée dépassera les 1500 euros voire même 2000 euros.
Sur quels critères vous basez-vous pour faire ce calcul ?
Il y a plein de critères. On regarde déjà les frais d’inscription, que ce soit licence, master, doctorat. En plus, quand vous êtes non boursier, vous devez payer la CVEC, c’est une taxe qui permet de contribuer à la vie en milieu universitaire. Après il y a la mutuelle, les frais d’agence pour les loyers, les dépôts de garantie etc. On essaye aussi de diviser par filière, c’est-à-dire, les manuels d’étude en médecine coûtent plus cher, comme en droit.
Avec tout ça, on arrive à avoir un coût de rentrée moyen par domaine d’étude et un coût de rentrée par territoire.
Quelle est la situation aujourd’hui pour les étudiants ? Avez-vous de plus en plus de demandes d’aides ?
Oui. Nous, de notre côté, on tient 3 épiceries solidaires qui permettent d’avoir accès à de la nourriture, des machines à laver, mais aussi des lieux de jeux et de repos. L’année dernière, en septembre, on a augmenté de 100%, donc on a doublé nos demandeurs d’aides sociales. Cette année, on a un peu peur de ne pas pouvoir assumer le choc avec l’inflation. On craint une nouvelle hausse de 100% et on dépasserait les 4000 étudiants bénéficiaires. Pour une structure comme la nôtre, on va tout faire pour pouvoir les accueillir. Ce sera un vrai challenge.
Est-ce que certains jeunes renoncent à faire des études ou à choisir certains cursus à cause du prix ?
Oui, ça on le sait. Souvent, il y en a qui ont peur de ne pas pouvoir assumer derrière. Il faut savoir que beaucoup d’étudiants empruntent pour faire des études, et emprunter, avoir une dette, psychologiquement, c’est compliqué. Certains préfèrent renoncer ou arrêter en licence parce que le master coûte un peu plus cher. Pour les étudiants étrangers, on va passer de 1700 euros à 2500 euros pour le master. Là, on tombe sur des chiffres costauds.