Forbus en grève pour le retour du transport des scolaires et contre ''un management toxique''
Les usagers des transports en commun de l’agglomération de Forbach ont dû trouver un autre moyen de transport pour ce mercredi 25 septembre. Les salariés de Forbus sont en grève. Ils dénoncent un manque d’investissement de la part de l’agglomération et un dialogue rompu avec la direction.
Son N°1 - Forbus en grève pour le retour du transport des scolaires et contre ''un management toxique''
A l’entrée du dépôt les drapeaux rouges CGT et Force Ouvrière sont solidement accrochés. 94% des chauffeurs mais aussi les cadres et les personnels d’ateliers ont répondu à l’appel à la grève des syndicats. À l’origine du mouvement, un changement d’organisation pour le transport des scolaires. Pour respecter la loi LOM, l’agglomération de Forbach a remplacé les lignes de bus par des cars. Un service sous-traité. Marie Quinon secrétaire générale FO.
Au départ c’est une incompréhension : pourquoi on nous enlève nos lignes ? Alors oui, on avance l’argument des ceintures mais on a pu rouler dans le passé et ça se passait très bien.
La sous-traitance coûte près d'un million d’euros sur l’année à la communauté d’agglomération.
Mais ils arrivent pas à donner 1 million d’euro justement pour aller récupérer des cars ?
Investir dans l’achat de cars n’aurait pas été rentable selon le président de l’agglomération de Forbach, Jean-Claude Hehn.
On aurait eu des cars qui sont à l’arrêt la moitié du temps, plus des trois quarts du temps, c’est pas l’objectif. On injecte déjà 4.7 millions dans les transports, dans la mobilité.
Un management toxique selon les grévistes
Autre revendication des grévistes, le manque de communication avec la direction.
Tous les manifestants qui sont aujourd’hui ici parlent d’un management toxique.
Nordine Guehrar et Farid Aït Kassi délégués syndicaux FO et CGT dénoncent une administration sourde.
-Aujourd’hui, on nous dit non, il n’y a pas lieu de discuter avec vous.
-En fait on a parlé avec des murs et quand on leur envoie des mails pour les rencontrer ils ne nous répondent pas !
Une réaction incompréhensible selon le président de Forbus Gilles Bignon qui soutient la directrice Natacha Koenig.
Je suis relativement surpris de ce type de réaction. Madame Koenig a le gros avantage de connaître parfaitement le domaine, et ça, ça dérange. Ça dérange parce que ça oblige les gens à se remettre en cause. On leur demanderait aujourd’hui de travailler peut-être un peu plus et surtout un peu mieux. Et ça, c’est des discours qui aujourd’hui passent très mal.
Les usagers des transports devront encore prendre leur mal en patience. La grève se poursuit jeudi.