Ibrahim Maalouf prépare une grande fête à la Halle Verrière de Meisenthal samedi
Ibrahim Maalouf sera sur la scène de la Halle Verrière à Meisenthal ce samedi avec son nouveau spectacle Ibrahim Maalouf & The Trumpets of Michel-Ange. Il était l'invité du Grand Réveil ce matin.
Son N°1 - Ibrahim Maalouf prépare une grande fête à la Halle Verrière de Meisenthal samedi
T.O.M.A acronyme de Trumpets of Michel- Ange est présenté comme une aventure musicale. Qu’est-ce que ça veut dire ? Qu’est-ce qu’on va voir sur scène ?
Très sincèrement, on est là pour faire la fête ! On est là pour chanter, pour danser, pour se changer un peu les idées à une période où le climat est quand même assez morose je trouve. Voilà, T.O.M.A c’est vraiment un projet pour faire la fête.
TOMA c’est aussi le nom de votre trompette, inventée par votre père, c’est un hommage ?
Alors oui, moi quand il y a des projets sur lesquels je travaille, il y a toujours plein plein de lectures différentes. La plus simple, que je viens de vous dire c’est que c’est fait pour faire la fête. Après, si on rentre dans les détails, il nous faudrait 2-3h d’interview et là je pourrais vraiment rentrer dans les petits détails et les petites lectures. Mais c’est vrai que c’est aussi un hommage à mon papa et à cette invention. Mon père est arrivé dans les années 60 en France pour étudier la musique classique, avec à l’époque, Maurice André, un grand soliste classique. Mais, son rêve c’était aussi de pouvoir jouer de la musique arabe à la trompette et il a inventé une trompette qui permet ça. C’est ce dont j’ai hérité et, aujourd’hui, toute la musique que je fais depuis plus de 20 ans puisque c’est mon 19ème album, c’est basé sur l’invention de mon père.
Sur scène, vous êtes très certainement le trompettiste le plus célèbre de votre époque, qu’est-ce qui vous démarque ?
Je vous remercie de présenter les choses comme ça, je sais pas. Quand j’ai démarré, des fois j’y repense un peu, il y avait très très peu de gens qui croyaient que la trompette pouvait plaire aux gens. Je me souviens, j’allais voir des maisons de disque qui me disaient « mais Ibrahim, on ne va jamais pouvoir vendre ça, ça ressemble à rien », et c’est vrai que j’ai toujours aimé les mélanges de styles, les mélanges de proposition, et tout ça avec un instrument qui était à l’époque un peu ringard, la trompette c’était vraiment le truc que jouaient les grands-parents dans les fanfares, et personne n’y croyait vraiment. Sauf peut-être moi et quelques personnes bienveillantes que j’ai pu croiser et je pense qu’au final ce qui fait la différence, ce qui au départ est une faiblesse ou un point faible peut devenir un point fort. C’est comme dans un visage, parfois vous avez des visages où il va y avoir un petit défaut et on va dire à la personne qu’elle pourra pas être chanteur ou chanteuse, mannequin, à cause de cette différence, et finalement ça devient sa force. Parce qu’avec la persévérance, on finit par imposer des choses. Je pense qu’il y a un peu de ça.
Cet été vous avez collaboré avec Calogero sur le titre "Parie qu’on s’aime encore". C’est quelque chose que vous aimez, partager une musique avec d’autres artistes ?
J’ai commencé la musique finalement comme ça. D’abord, en faisant un duo avec mon papa pendant des années quand j’étais petit. On a parcouru l’Europe, les pays du Moyen-Orient, etc. en duo. A l’époque, je jouais de la musique classique baroque et tout ça, c’était un peu mon premier grand duo de ma vie. Et après, j’ai commencé à m’intéresser à tout ce qu’il y avait dans le reste du monde de la musique et je me suis pris de passion pour plein de musiques et j’ai fait je ne sais pas combien mais peut-être plus de 200 collaborations avec des musiciens, des chanteurs, des chanteuses, des réalisatrices, des réalisateurs, etc. Et c’est vrai qu’une des dernière en date c’est celle avec Calogero, cette superbe chanson très fédératrice, j’étais ravi.
Vous êtes actuellement en tournée, depuis le 5 avril et jusqu’en septembre 2025. Vous revenez d’Asie et là vous démarrez une grande tournée en Europe avec énormément de dates. Comment vous faites pour suivre le rythme ?
Le truc c’est que moi j’ai commencé il y a très longtemps et je me suis entraîné. Je me suis entraîné à tourner. Ça fait plus de 20 ans que je tourne entre 70 et 200 concerts à l’année. Forcément ça forge. On prend des habitudes, on sait ce qui se passe. C’est pas comme avec certains artistes, certaines stars qui d’un jour à l’autre passent de rien du tout à 200 dates à l’année et qui font des burn out. Moi ça fait 20 ans que j’arrête pas, donc c’est un entraînement, c’est un mode de vie, c’est un choix aussi. Alors, je ferais peut-être pas ça toute ma vie, je l’ai dit il y a quelques années, que certainement dans quelques temps j’allais vraiment calmer le jeu et me limiter au strict minimum mais là pour le moment je sens encore que j’ai la force, j’ai 3 enfants qui m’attendent à la maison donc quand je rentre je suis en pleine forme et je suis ravi.
Il reste des places pour aller applaudir Ibrahim Maalouf samedi soir à 19h à la Halle Verrière de Meisenthal.