Forbach : Il y a 40 ans, 22 mineurs perdaient la vie au puits Simon

Ce mardi 25 février a marqué les 40 ans de la catastrophe du puits Simon à Forbach. Le 25 février 1985, 22 mineurs ont perdu la vie à plus de 1000m de profondeur. 40 ans après, une commémoration a eu lieu.
Son N°1 - Il y a 40 ans, 22 mineurs perdaient la vie au puits Simon
Ce matin, les commémorations débutent par une messe en l’église Saint-Rémi de Forbach. Des dizaines de personnes y participent.
Ensuite, sous la pluie, une foule encore plus nombreuse est venue se recueillir à la stèle en hommage aux 22 victimes du puits Simon.
Pour 22 camarades, la mine était leur vie et dans cette mine, ils ont laissé leur dernier souffle. Le plus jeune avait 19 ans et le plus ancien 53.
Les familles des victimes, les syndicats, les associations de mineurs, la communauté d’agglomération, les communes aux alentours, le député et le préfet Laurent Touvet y ont déposé des gerbes.
Une journée en souvenir des 22 victimes
Patrick Neu, président de la Fédération des mineurs et sidérurgistes de France Sarre Luxembourg revient sur la tragédie.
Il y a eu un coup de grisou le matin à 7h21 suivi d’un coup de poussière et ça a fait 22 victimes. Malheureusement on ne pouvait rien y faire et heureusement qu’à l’époque il y avait des barrages, sinon il y en aurait eu beaucoup plus.
Le rôle de la fédération est d’organiser ce genre d’événements pour ne pas oublier. Sa crainte, c’est qu’avec le vieillissement des mineurs, il n’y ait plus personne dans quelques années pour faire perdurer la mémoire de ces événements.
Parmi les anciens mineurs présents, Denis Lipski, n’oubliera jamais cette date. Il fait partie de ceux qui sont descendus pour aller chercher les victimes.
Le 25 j’étais au fond à Merlebach, à Vouters, comme mineur. Pendant l’inter-poste, entre 12h30 et 13h, il y a le poste de midi qui descend et c’est là qu’ils nous ont dit qu’il y avait eu un grave accident à Forbach avec des morts. Nous, étant au fond, on a déjà un peu peur et moi, étant sauveteur, je me suis dit : « à coup sûr on va m’appeler ».
Le sauveteur volontaire est finalement descendu le lendemain vers 14h. Grâce à lui, la 22ème victime, Jean Maik a pu être remontée. Il n’avait que 23 ans.