''Algérie quand tu nous tiens…'' Un récit palpitant sur l’amitié au travers d'un livre

À 86 ans, Joseph Glin, habitant de Sarreguemines et auteur du livre « Zepp et Léonie », a décidé, l’année dernière, d’écrire un second livre, intitulé « Algérie quand tu nous tiens… » , basé sur son vécu durant la guerre d’Algérie, et de l’histoire d’amitié qu’il a eu la chance de vivre durant cette période.
Son N°1 - ''Algérie quand tu nous tiens…'' Un récit palpitant sur l’amitié au travers d'un livre
C’est à 22 ans, en mars 1962, que le brigadier Joseph Glin a été envoyé en Algérie, quelques jours avant que soient signés les accords d’Évian, qui mettaient fin à la guerre d’Algérie.
Huit jours après mon arrivée à Constantine, il y a eu les accords d’Évian, et on s’est dit qu’on venait d’arriver et qu’on allait directement repartir. Nous ne sommes repartis qu’en septembre, 5 à 6 mois après.
Durant cette période, lui et ses camarades de l’armée française ont réalisé plusieurs missions sur le sol algérien.
Il y avait encore des escarmouches, des accrochages, etc. On nous faisait monter dans des bleds, parce qu’il y avait, soi-disant, 2 instituteurs militaires égorgés, alors qu’en réalité, ce sont 2 harkis qui ont voulu rejoindre leur famille, et les harkis, automatiquement, dans leur village, étaient des traîtres, et ils avaient été exécutés. [NDLR : les harkis étaient des collaborateurs algériens ralliés à l’armée française.]
Bien qu’il témoigne de certaines atrocités qu’il a pu voir là-bas, c’est surtout une histoire d’amitié qui marquera Joseph, en retrouvant Tayeb, son ancien lieutenant et instructeur qui l’avait formé en Allemagne.
Je le retrouve là-haut. Il a déserté l’armée française, un an plus tôt, et il était devenu capitaine d’une Wilaya de Constantine, et on se retrouve là. On s’est noué d’amitié, il m’invite à manger chez lui etc. C’était une de ces amitiés qui restent.
Cette amitié a été interrompue, quelques mois après, par sa hiérarchie militaire.
J’apprends que je suis arrêté pour « intelligence avec l’ennemi ». En effet, mon chauffeur m’avait suivi, puisque j’avais rendez-vous avec mon copain Tayeb, tous les jeudis, et c’était mon chauffeur qui m’avait dénoncé.
Lors de sa mobilisation, Joseph, surnommé « Glinglin » par ses camardes, est tombé amoureux de l’Algérie.
Je retiens surtout mon amitié et puis le contact avec le peuple algérien.
Pour lui, ça n’a pas été très compliqué d’écrire ce bouquin.
C’est revenu comme ça, c’est fou, avec la mémoire photographique je revoyais toutes les scènes et puis j’écrivais, et voilà ce que ça a donné.
Mercredi 12 mars à 18h, vous pourrez retrouver Joseph et son livre lors d’une conférence à la médiathèque de Sarreguemines.