Sarreguemines : Un rassemblement pour sauver la section ''espaces verts'' et 3 salariés de Cap emploi

Une mobilisation a eu lieu devant les locaux de Cap emploi à Sarreguemines vendredi. Des salariés dont plusieurs en insertion se sont réunis dans la matinée pour soutenir 3 d’entre eux dont le licenciement a été annoncé aux espaces verts. C’est tout ce service qui est aujourd’hui menacé.
Nous sommes rassemblés aujourd’hui pour protester contre le licenciement économique de 3 salariés, dont deux élus du CSE. Aujourd’hui, on est 3 concernés par cette situation mais, dans un futur proche, sans représentants syndicaux, le nombre de licenciements augmentera.
Les 3 licenciements dont il parle concernent les salariés des espaces verts. Il y a lui, Christophe Ranker, salarié et élu du CSE, son collègue Jonathan et une autre personne qui sont là pour accompagner les salariés en insertion comme Christophe, présent en soutien.
Comment je le prends ? Ben, si eux partent, moi je pars aussi, c’est logique. Je resterai pas parce que vu l’ambiance qu’il y a je ne vais pas tolérer ça.
8 à 10 salariés en insertion travaillent aux espaces verts. Aujourd’hui, la crainte c’est que ces 3 licenciements ne soient que le début.
Moi je pense que toute la section va sauter, ça me parait logique parce que comment les gens iront sur les chantiers, surtout ceux qui n’ont pas le permis ? Jusqu’à présent, c’était toujours les chefs d’équipe qui s’en occupaient.
Christophe Ranker fait donc partie des personnes licenciées économiquement. Il l’a appris par mail. Si aujourd’hui, il a conscience que la situation économique de Cap emploi est compliquée, il alertait la direction depuis 2015.
Quand on voit que, dans nos anciens locaux, au 23 rue Poincaré à Sarreguemines, on payait 980€ de loyer mensuel, alors qu’ici on en paie 4000 par mois sans les charges. Ça fait 10 ans qu’on est là. Donc je pense qu’il y avait moyen de faire quelque chose avant. Nous on a proposé des solutions, des idées, mais on ne nous a jamais écoutés.
Les 3 licenciements devraient intervenir fin mai. En attendant, le combat continue avec le soutien des unions locales et départementales du syndicat FO, présentes ce matin.
On pourra éventuellement contester le licenciement auprès des Prud’hommes. De toute façon, on tentera toutes les actions possibles pour qu’on puisse garder notre boulot et puis on verra par la suite… On croise les doigts !
La mobilisation de vendredi matin avait également pour but de dénoncer un dialogue délétère dans l’entreprise et une pression sur les élus du CSE.
Cap Emploi est une association intermédiaire créée en 1987 à Sarreguemines dans le but de donner du travail aux personnes en difficultés d’insertion. Sur place, il y a les espaces verts, mais surtout 150 femmes de ménage. Le directeur n’a souhaité faire aucun commentaire quant au mouvement de grève de vendredi.