Vers la fin de l'entreprise Marquardt à Kleinblittersdorf
Créé il y a 50 ans, le groupe Marquardt Kunststoffwerk va fermer. La direction n'arrive plus à faire face aujourd'hui à la concurrence des pays de l'Est, comme la Pologne, ou de la Turquie. Des pays où le taux horaire des ouvriers est beaucoup plus bas (3 à 4 euros de l'heure en Pologne par exemple) et qui bénéficient de subventions pour exporter leurs produits. Des subventions qui permettent à ces entreprises de proposer des produits à des tarifs défiants toute concurrence, sur lesquels les entreprises allemandes ou françaises n'arrivent pas à s'aligner. Résultat : au cours des trois dernières années, l'entreprise n'a cessé de perdre de l'argent. Des pertes, dont le déficit cumulé atteint 4,8 millions d'euros.
Le fabricant de fenêtres et de portes en PVC, Marquardt, basé à Kleinblittersdorf, va arrêter sa production fin août. 120 salariés vont être licenciés. Les premiers dès la fin février. Les autres plus tard, en fonction de leur ancienneté dans l'entreprise.
Hier, ils ont reçu une lettre avec leur préavis de licenciement. Une véritable douche froide. Personne ne s'attendait à une telle décision. Des salariés, joints par téléphone, nous ont indiqué être sur le cul. " C'est comme une mauvaise cuite, ça fait très mal. " La grande majorité des salariés sont Français.
Désormais, il n'existe qu'une seule solution : qu'un repreneur rachète l'entreprise, ce qui permettrait d'échapper à une fermeture prévue à la fin de l'année, et ainsi de sauver 120 emplois.