Vers la fin de l’entreprise Marquardt à Kleinblittersdorf
Créée il y a 50 ans, l’entreprise Marquardt Kunststoffwerk va fermer à la fin de l’année. La direction n'arrive plus à faire face aujourd'hui à la concurrence des pays de l'Est, comme la Pologne, ou de la Turquie. L'entreprise, qui a perdu près de 5 millions d’euros au cours des trois dernières années, va stopper sa production fin août. 120 salariés vont être licenciés. Vincent Giard a réussi à en joindre quelques-uns. Pour eux, c’est un véritable coup de massue.
Son N°1 - Vers la fin de l’entreprise Marquardt à Kleinblittersdorf
Oui, les salariés sont abasourdis. Ils ont l’impression d’être en plein cauchemar. Certains m’ont même dit que c’était comme une mauvaise cuite… on se sent très mal.
Beaucoup de questions se posent aujourd’hui. « Demain, où je vais ? Qu’est-ce que je fais ? Comment je vais subvenir aux besoins de ma famille ? » Car, c’est désormais une certitude. Le fabricant de fenêtres et de portes en PVC, Marquardt, basé à Kleinblittersdorf, va s’arrêter. L’entreprise n’arrive plus à être compétitive par rapport à des pays comme la Pologne ou la Turquie. Des pays qui bénéficient de subventions pour exporter leurs produits et qui paient leurs salariés deux à trois fois moins chers qu’en France ou en Allemagne.
Les salariés ont eu la confirmation vendredi que l’entreprise allait fermer. Les 120 salariés de l’entreprise, dont les ¾ sont Français, ont reçu une lettre avec leur préavis de licenciement. Les premiers licenciements vont intervenir à la fin du mois de février. Les autres plus tard, en fonction de leur ancienneté dans l'entreprise. Aujourd’hui, leur seul espoir est qu’un repreneur rachète la boîte… ce qui permettrait d'échapper à une fermeture prévue à la fin de l'année, et ainsi de sauver 120 emplois.
Une réunion est organisée cet après-midi à 15h30 au comité des travailleurs frontaliers à Sarreguemines pour les employés Marquardt.