Épisode du lundi 4 février 2019 à 11:53
Qui est Georges Henri Pingusson ?
Architecte, urbaniste de renom, enseignant, ingénieur et animateur de l'Union des artistes modernes, durant la 2ème guerre mondiale, il travaille avec Jean Prouvé, célèbre architecte et designer nancéen (pendant la résistance). Pingusson sera l'architecte conseil de la (re)construction de la Moselle de 1946 à 1957. C'est Gilbert Grandval, Gouverneur de la Sarre puis ambassadeur de France qui fit appel à Mr Pingusson, pour entreprendre la reconstruction de la Sarre et de Sarrebrück. Il rejoint Mr Marcel Roux au sein de la section urbanisme et reconstruction avec d'autres architectes français et deviendra architecte en chef de la reconstruction.
Né le 26 février 1894 à Clermont Ferrand, Georges Henri Pingusson est mort à Paris le 22 octobre 1978.
Qu'a construit Pingusson à Sarrebrück ?
A Sarrebrück, la construction de l'ambassade de France de 1951 à 1954, une immense bâtisse que les sarrois appelleront "Das Bügelbrett", la planche à repasser, rue de Hohenzollern, ce complexe a été en service jusqu'en 1959, puis, après le référendum de 1955, la Sarre intègre la RDA le 1er janvier 1957.
Actuellement vidé et sécurisé, le bâtiment a abrité l'ancien ministère de la culture de la Sarre. Il est prévu une réhabilitation complète du bâtiment aujourd'hui classé.
Quelles traces du travail de Pingusson à Sarreguemines ?
A Sarreguemines, la cité technique Henri Nominé, de 1969 à 1974, est une réalisation Pingusson/Zacharias, sur l'emplacement de l'ancienne caserne de cavalerie dit quartier Gallieni. En 1967, Pinguson fait partie du jury du concours pour la construction du nouvel Hôtel de ville de Sarreguemines, rue Massing.
Aures réalisations de Georges Henri Pingusson dans notre région :
- Metz : la caserne des pompiers (1953-1960)
- Briey : un ensemble de logements - à noter qu'à Briey, il travaillera avec Le Corbusier sur le "plan Briey"
- L'église Saint-Martin de Corny-sur-Moselle
- L'église Saint-Pierre de Borny
- La reconstruction de Waldwisse
Cette chronique vous est proposée par Frédéric Ghia, guide-animateur du patrimoine