Sarreguemines : mardi noir à la maison d'arrêt
C’était une journée noire ce mardi dans les prisons en France. Les surveillants pénitentiaires demandent une meilleure reconnaissance de leur statut mais aussi de leurs salaires.
Reportage de Julie Chaput.
Son N°1 - Sarreguemines : mardi noir à la maison d'arrêt
Devant la maison d’arrêt de Sarreguemines, on se réchauffe avec un petit feu. Dès 07h ce mardi matin, ils étaient une quinzaine de surveillants à se mettre en grève. A l’image d’Alfred Sarek, secrétaire régional adjoint CGT mais aussi surveillant pénitentiaire depuis 29 ans. Ca fait plusieurs années que beaucoup de choses ne vont pas : surpopulation, violence, radicalisation, ... Certains surveillants ont déjà reçu des coups de lame de rasoir ou encore de l'eau bouillante sur le visage. Heureusement la maison d’arrêt de Sarreguemines est pour le moment plutôt épargnée.
Parmi les grévistes, il y avait aussi Laurent Leroy, secrétaire régional CGT Pénitentiaire. Il rappelle que le fond du mouvement, c’est d’inciter la ministre de la justice au dialogue social. Et le syndicaliste assure que depuis les mouvements de grève de l’an dernier, les choses ne se sont pas améliorées.
Parmi les principales revendications, les surveillants demandent également l'accession à la catégorie B pour tous les personnels du Corps d'Encadrement et d'Application, avec le maintien de la surindiciation et le paiement des heures supplémentaires. Actuellement ils sont en catégorie C. Ils demandent également la création d'une 3ème voix de recrutement, avec la prise en compte du parcours professionnel antérieur.
Les syndicats et les surveillants sont bien décidés à poursuivre leur mouvement tous les mardis si rien ne bouge.